La police kényane a indiqué jeudi organiser une réunion de paix entre deux communautés rivales, dont les affrontements ont conduit au massacre d'au moins 52 personnes tuées à la machette ou brûlées vives, une des pires violences ethniques de ces dernières années dans le pays.
"Nous voulons faire se rencontrer ces communautés en guerre", a affirmé Joseph Kitur, chef adjoint de la police de la région côtière, où se sont produites les violences dans la nuit de lundi à mardi."Nous voulons comprendre quel est le problème," a-t-il poursuivi.
Au moins 31 femmes et 11 enfants ont péri dans le massacre, au cours duquel de nombreuses habitations ont aussi été incendiées.
Les violences, survenues dans le sud-est du Kenya à quelques 300 km de la capitale Nairobi, ont opposé des membres de deux communautés du district de Tana River, les Pokomo et Orma.Les Pokomo sont surtout des agriculteurs sédentaires, installés le long de la rivière Tana, les Orma majoritairement des éleveurs nomades.
L'origine de l'attaque était peu claire.
La police a accusé la communauté Pokomo d'avoir été à l'origine des violences et s'est lancée à la recherche de suspects en fuite.Mais un député local a affirmé que l'agression était un acte de représailles après une série de violences débutées dix jours plus tôt.
Les deux communautés se sont dans le passé déjà violemment affrontées sur des questions d'accès à la terre et aux points d'eau.
Les violences communautaires liées aux questions de pâturage sont aussi fréquentes dans le nord et l'est du pays.
Mais celles enregistrées cette semaine sont les pires depuis celles qui avaient déchiré le Kenya fin 2007, début 2008, après la réélection contestée du président Mwai Kibaki.Plus de 1.000 personnes avaient alors péri, et des centaines de milliers d'autres avaient été déplacées.
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