La ministre sud-africaine du Travail Mildred Oliphant devait rencontrer les grandes fédérations syndicales vendredi, au lendemain des cérémonies d'hommage aux 44 morts de la mine de Marikana où le conflit social est toujours en suspens et menace de s'étendre.
"Mme Oliphant doit rencontrer ce vendredi matin les syndicats à Rustenburg", a déclaré son porte-parole Musa Zondi à l'AFP, précisant que ses interlocuteurs seraient "les grandes fédérations principalement actives dans le secteur minier".
"Le ministère du Travail, comme tous les autres ministères a pour objectif la croissance économique de ce pays, et c'est dans cet esprit qu'elle va à cette réunion", a-t-il ajouté, précisant qu'elle n'était pas ouverte à la presse.
Il n'a pas indiqué sur quoi portera la discussion, évoquant seulement les "questions du travail" et précisant que salaires, logements et conditions de travail étaient du ressort des employeurs, pas de la ministre.
Quelque 3.000 foreurs de Marikana, une mine exploitée par le groupe britannique Lonmin à 100 km à l'ouest de Pretoria, ont débrayé début août pour des hausses de salaires, une grève sauvage qui a dégénéré en affrontements intersyndicaux puis avec la police.
La violence a culminé jeudi 16 août où des policiers ont ouvert le feu et fait 34 morts et 78 blessés parmi des grévistes armés de machettes, barres de fer et pour certains d'armes à feu.
Cette opération policière, la plus sanglante depuis la fin de l'apartheid, met le gouvernement de Jacob Zuma et son parti en difficultés, accusé de n'avoir rien fait pour éviter le drame et pour améliorer les conditions de travail des plus démunis après 18 ans au pouvoir de l'ANC.
Dix personnes, dont deux policiers, avaient été tuées dans les jours précédents au cours de violences entre syndicats rivaux.
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