La ministre sud-africaine du Travail va rencontrer les syndicats près de Marikana

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JOHANNESBURG (AFP) - (AFP)

La ministre sud-africaine du Travail Mildred Oliphant devait rencontrer les grandes fédérations syndicales vendredi au lendemain des cérémonies d'hommage aux 44 morts de la mine de Marikana où le conflit social est toujours en suspens.

"Mme Oliphant doit rencontrer ce vendredi matin les syndicats à Rustenburg", a déclaré son porte-parole Musa Zondi à l'AFP, précisant que ses interlocuteurs seraient "les grandes fédérations principalement actives dans le secteur minier".

"Le ministère du Travail, comme tous les autres ministères a pour objectif la croissance économique de ce pays, et c'est dans cet esprit qu'elle va à cette réunion", a-t-il ajouté, précisant qu'elle n'était pas ouverte à la presse.

Il n'a pas indiqué sur quoi porterait la discussion, évoquant seulement les "questions sociales" et précisant que salaires, logements et conditions de travail étaient du ressort des employeurs, pas de la ministre.

Dans deux mines de platine voisines de Marikana, la situation était contrastée vendredi.

 "Les choses se sont normalisées et les employés sont redescendus sous terre", a indiqué Kea Kalebe, porte-parole du groupe sud-africain Royal Bafokeng Platinum, où plusieurs centaines de mineurs avaient débrayé mercredi.

"Une réunion a eu lieu toute la journée de jeudi, avec l'aide du comité pour la résolution des conflits de la municipalité de Rustenburg.Une délégation de travailleurs a formalisé ses demandes, dont une augmentation portant les salaires à 12.500 rands", a-t-elle ajouté, mais l'entreprise est liée par un accord salarial expirant en juin 2014.

En revanche, à la mine de Thembelani, une centaine de salariés ont refusé de reprendre le travail, selon un communiqué du groupe Anglo American Platinum.

La direction a engagé des pourparlers et lancé à ses salariés "un appel au calme et à s'abstenir de toute violence durant cette période".

Quelque 3.000 foreurs de Marikana, une mine exploitée par le groupe britannique Lonmin à 100 km à l'ouest de Pretoria, ont débrayé début août pour des hausses de salaires, une grève sauvage qui a dégénéré en affrontements intersyndicaux puis avec la police.

La violence a culminé jeudi 16 août où des policiers ont ouvert le feu et fait 34 morts et 78 blessés parmi des grévistes armés de machettes, barres de fer et pour certains d'armes à feu.

Cette opération policière, la plus sanglante depuis la fin de l'apartheid, met le gouvernement de Jacob Zuma et son parti en difficulté, accusé de n'avoir rien fait pour éviter le drame et pour améliorer les conditions de travail des plus démunis après 18 ans au pouvoir de l'ANC.

Dix personnes, dont deux policiers, avaient été tuées dans les jours précédents au cours de violences entre syndicats rivaux.

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