Les candidats à la présidence du Parlement somalien menaient leur campagne lundi, avant un vote attendu mardi.
L'élection du chef du Parlement et de ses deux adjoints, plusieurs fois repoussée, est considéré par la communauté internationale comme une étape clé dans la mise en place d'institutions politiques somaliennes pérennes.
Le processus, parrainé par l'ONU, a déjà vu la constitution d'un nouveau Parlement et sera suivi par l'élection du président de la République.
"Nous travaillons à la mise en oeuvre, dans les temps, de cette importante étape politique," a déclaré lundi le bureau politique des Nations unies pour la Somalie, espérant que le choix du président du Parlement pourrait avoir lieu mardi comme prévu.
Six candidats sont en lice pour ce poste.
Parmi eux figurent deux anciens Premiers ministres : Hassan Abshir Farah et Ali Khalif Galayr, tous deux issus du clan Darod, l'un des quatre principaux clans somaliens, originaire de la région semi-autonome du Puntland (nord).
Mohamed Osman Jawari, un ex-ministre du temps de Siad Barre, issu d'un autre important clan, les Rahanweyn, et originaire de la région de Baïdoa (sud), est également en compétition.
L'élection aura lieu à bulletin secret par les députés qui viennent d'être désignés.
Un collège de 135 chefs coutumiers a choisi près de 260 députés sur un total, à terme, de 275.Certains candidats ont été retoqués par un comité de sélection, en fonction de critères de citoyenneté, d'âge, de niveau d'études, de leur passé politique et de leur conduite en matière de droits de l'Homme.
L'investiture des députés a eu lieu la semaine dernière sur le tarmac de l'aéroport de Mogadiscio, entouré d'une extrême sécurité.
La Somalie, où des autorités de transition ont officiellement achevé leur mandat le 20 août, est privé d'Etat central effectif et ravagé par la guerre civile depuis la chute du président Siad Barre en 1991.
La force de l'Union africaine en Somalie (Amisom) a poussé l'an dernier au départ les insurgés islamistes shebab de la capitale.Mais Mogadiscio reste le théâtre de nombreuses attaques de type guérilla et d'assassinats politiques.
Les nouvelles institutions doivent prendre le relais d'institutions de transition incapables, en huit ans de pouvoir, de rétablir une quelconque autorité centrale dans le pays, et accusées de corruption massive.
Le processus est perçu, par les Occidentaux, comme une chance inédite pour la paix en Somalie.Mais plusieurs analystes craignent qu'il ne laisse au bout du compte les mêmes figures au pouvoir.
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