Trois journalistes érythréens incarcérés depuis plus de dix ans sont morts dans leur pays, considéré comme le pire au monde en matière de liberté d'expression, a affirmé jeudi le groupe de défense des médias Reporters sans frontières (RSF).
La mort de Dawit Habtemichael, Mattewos Habteab et Wedi Itay a été divulguée par un gardien de prison qui a depuis fui le pays, a précisé RSF.
En Erythrée, "pire (pays) au monde pour la liberté de la presse et la plus grande prison d'Afrique pour les professionnels des médias, des journalistes ont été jetés en prison, certains depuis plus de dix ans, simplement pour avoir osé s'exprimer," a dénoncé RSF dans un communiqué."Un par un, ils disparaissent."
Le groupe de défense des médias considère que l'établissement où sont morts les trois journalistes, Eiraeiro, situé au nord-est de la capitale Asmara, "n'est pas une prison, c'est un camp de la mort".
Les trois journalistes avaient tous été arrêtés en 2001, dans le cadre d'une purge lancée par le dirigeant Issaias Afeworki et qui avait vu la fermeture des médias indépendants.
Un quatrième journaliste érythréen, dont l'identité ne pouvait pas être confirmée à ce stade, pourrait encore être mort en prison, a ajouté RSF.
Les autorités érythréennes étaient injoignables pour commenter ces accusations.
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