La Haute Cour du Ghana a refusé mercredi de libérer le porte-parole de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, Justin Koné Katinan, arrêté à Accra fin août, et les procureurs se sont engagés à examiner la procédure d'extradition vers la Côte d'Ivoire.
"Bien que l'avocat (de M. Katinan) ait développé de brillants arguments contre les accusations (retenues contre lui), je ne suis pas censé préjuger de l'audience consacrée à l'extradition", a déclaré le judge Kofi Essel Mensah."Je refuse donc la demande de libération", a-t-il ajouté.
M. Katinan, visé par un mandat d'arrêt international pour "crimes économiques" émis par Abidjan, qui réclame son extradition, avait été arrêté au Ghana le 24 août.
Le procureur Merley Wood a indiqué à la presse que l'examen de la demande d'extradition devrait débuter jeudi.
L'avocat de M. Katinan, Patrick Sogbodjor, a fait valoir que ce dernier ne pouvait pas être extradé en raison de son statut de réfugié."Nous avons toujours la conviction que mon client est détenu illégalement", a-t-il déclaré après la décision de la Haute Cour.
L'avocat de M. Katinan avait déposé une procédure d'"habeas corpus" auprès de la division des droits de l'Homme de la Haute Cour du Ghana demandant aux autorités de fournir des explications sur la détention de son client.
M. Katinan fait partie des milliers de fidèles de l'ancien président ivoirien réfugiés au Ghana après la chute de son régime à l'issue d'un conflit qui a fait quelque 3.000 morts.
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