Plus de 50 ONG congolaises et Human Rights Watch (HRW) ont demandé samedi au président de la RD Congo Joseph Kabila de créer "une commission d'enquête" pour "clarifier" le décès du militant des droits humains, Floribert Chebeya, retrouvé mort mercredi à Kinshasa.
"Nous pensons qu'une commission d'enquête indépendante devrait être constituée immédiatement", affirment ces ONG dans une "lettre ouverte" adressée au président Kabila et dont une copie a été transmise à l'AFP.
Cette commission devra être "présidée par une personne indépendante, une haute autorité morale ayant une expérience solide du droit congolais", préconisent des ONG, parmi lesquelles figurent également Amnesty international et l'organisation congolaise la Voix des sans-voix (VSV), dont M. Chebeya était le président.
Elle devra être composée d'"un professeur de droit pénal ou de criminologie, un magistrat du parquet civil (et) des magistrats militaires" pour "clarifier les faits et recommander les responsabilités pénales individuelles et, le cas échéant, celles de l'Etat" congolais, soulignent ces ONG.
"Les enquêtes bâclées menées par le passé sur la mort de défenseurs des droits humains et de journalistes en RDC ne doivent pas se reproduire", écrivent-elles, tout en recommandant "qu'une autopsie soit pratiquée de toute urgence par un expert indépendant sur le corps" du défunt.
Floribert Chebeya, 47 ans, l'un des plus respectés militants des droits de l'Homme en RDC, a été retrouvé mort mercredi matin à l'arrière de sa voiture sur une route de Kinshasa.Selon la police, il avait les mains liées derrière le dos, le pantalon et le sous-vêtement rabaissés sur les genoux.
Son chauffeur qui l'avait conduit à un rendez-vous à l'inspection générale de la police mardi en fin de journée, selon la VSV, est toujours porté disparu depuis.
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