Entre désespoir et trahison, les jeunes des banlieues ne savent plus à quel saint se vouer. Les 50 millions d'euros d'aide du Qatar destinés à ces jeunes partent au ministère du redressement productif ; pour renflouer les caisses. Ils seront distribués aux petites et moyennes entreprises.Les jeunes des banlieues avaient fondé leurs projets sur ce fonds d'aide du Qatar. Certains projets étaient déjà prêts et n'attendaient que cette aide pour se concrétiser.C'est le Parisien qui a révélé l'information dans son édition du 23 juin. D'après les informations du journal, le fond d'aide de 50 millions d'euros dédié aux porteurs de projets des banlieues françaises ne leur reviendra pas. Il sera reversé, à la place, aux petites et moyennes entreprises sur tout le territoire français.Pourquoi ce soudain changement du gouvernement français ?Est-ce que cela est dû à la crise ou tout simplement ce sont les bénéficiaires (Les jeunes des banlieues !) qui posent problème ?C'est l'Association Nationale des élus locaux pour la Diversité (Aneld) qui a démarché auprès des qataris et aucun soutien n'est venu du gouvernement français.Wahiba Zedouti, élue municipale à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) et membre de l'Association nationale des élus locaux pour la diversité (Aneld), ne cache pas son désarroi : « Je pense qu'il y a eu des pressions de la part des autorités françaises pour que cet argent ne soit plus dédié aux jeunes des banlieues et qu'il aille grossir les poches du ministère du Redressement productif. »Fâchée par la situation, elle s'agace : « Ce n'était pas pour faire un voyage au soleil qu'on est allé au Qatar en novembre dernier. On a fait appel à aucun parti politique pour nous accompagner et aucun ne nous a proposé de venir avec nous. Aujourd'hui, les socialistes qui promettaient de moraliser la politique viennent nous voler le fruit et les bénéfices de notre travail destinés aux jeunes des banlieues. C'est déplorable ! ».D'après l'élue municipale, ce fond avait suscité beaucoup d'espoir auprès des talents et des créateurs d'entreprises des quartiers populaires de France. Ces jeunes créateurs d'entreprises qui ont souvent du mal à trouver des financements auprès des organismes et qui sont durement touchés par le chômage, voyaient cela comme une bouffée d'oxygène.Elle ajoute, dans une pétition adressée au président de la République, intransigeante : « Cette annonce est inacceptable au regard des attentes de tous ceux qui ont déposé un projet et attendent avec impatience le lancement de ce Fonds. »Kadiatou-cherif Diawara
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.