L'ex-chef de file des jeunes de l'ANC, Julius Malema, comparaîtra mercredi devant le tribunal régional de Polokwane (nord), capitale de la province du Limpopo dont il est originaire, a annoncé son avocate Nicqui Galaktiou mardi.
"Nous n'avons pas reçu de copie des chefs d'accusation et n'avons pas vu le mandat d'arrêt" qui avait été émis vendredi contre Malema, exclu du parti au pouvoir en avril, a-t-elle ajouté, disant ne pas savoir à quelle heure comparaîtrait son client.
Selon la presse dominicale, Malema est accusé de blanchiment d'argent, corruption et fraude aux côtés de cinq autres personnes physiques et de quatre compagnies.
La police et la direction des impôts s'intéressent depuis plusieurs mois à l'origine des revenus de Malema, qui mène grand train même s'il dit défendre les plus pauvres.
Son argent viendrait de l'obscur fonds familial Ratanang et d'On-Point Engineering, une compagnie dans laquelle il a des intérêts qui a gagné des appels d'offres suspects dans la province, dirigée par ses amis politiques, selon des informations publiées dans la presse.
Malema, selon des articles récurrents, est également soupçonné d'avoir monnayé son soutien pour l'attribution de contrats des autorités provinciales.
Selon l'hebdomadaire Sunday Times, l'affaire porte sur des pots-de-vin se montant à 100 millions de rands (9,3 millions d'euros).
City Press, autre journal dominical, a parallèlement affirmé que le médiateur sud-africain Thuli Madonsela avait jugé qu'un contrat de 52 millions de rands gagné par On-Point Engineering pour les routes du Limpopo était entaché de graves irrégularités.
Le fisc a en outre obtenu un jugement obligeant Malema à lui verser 16 millions de rands (1,5 million d'euros) d'arriérés d'impôts et menace de saisir tous ses biens.
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