Le président yéménite se dit prêt sous conditions au dialogue avec Al-Qaïda

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SANAA (AFP) - (AFP)

Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, qui tente de rétablir la sécurité pour réussir la transition politique dans son pays, s'est dit prêt à engager, sous conditions, le dialogue avec la branche locale d'Al-Qaïda, actif notamment dans le Sud et l'Est.

"J'ai toujours dit que malgré le sang versé, les maisons détruites et les personnes déplacées, on peut envisager l'amorce d'un dialogue", avec Al-Qaïda, a déclaré le chef de l'Etat dans un discours à la nation à l'occasion de la célébration mercredi du 50ème anniversaire de la révolution contre l'imamat.

Il a cependant posé comme "conditions" que le réseau "s'engage publiquement à déposer les armes, à se repentir en renonçant aux idées extrémistes sans rapport avec l'islam et à ne plus donner refuge aux éléments armés de l'étranger".

M. Hadi a déclaré que "des médiateurs", qu'il n'a pas identifiés, avaient "mis la pression" pour l'ouverture d'un dialogue entre le gouvernement d'une part, et Al-Qaïda et les Partisans de la Charia, nom sous lequel opère le réseau dans le sud du Yémen, de l'autre.

Il a cependant ajouté que ces médiateurs "s'en vont souvent sans revenir" avec une réponse, ce qui indiquerait un refus par les dirigeants d'Al-Qaïda d'accepter ses conditions au dialogue.

M. Hadi, qui a succédé en février au président Ali Abdallah Saleh, poussé au départ après 33 ans au pouvoir au terme d'un soulèvement populaire en 2011, peine à enrayer la vague de violences qui secoue le pays.

Al-Qaïda a profité de l'affaiblissement du pouvoir central lors de l'insurrection populaire pour renforcer son emprise dans l'est et le sud du pays.Délogé en juin de l'un de ses bastions, la province sudiste d'Abyane, le réseau a trouvé refuge plus à l'est.

Le président Hadi a par ailleurs appelé les opposants en exil, notamment les dirigeants sudistes, à rentrer au pays mais à condition de "respecter la Constitution".

"J'invite tous ceux qui ont été, un moment, contraints de quitter le pays à rentrer pour participer à l'édification" du Yémen, a-t-il dit dans son discours, avant d'ajouter: "Il n'y a pas de ligne rouge pour tout citoyen yéménite dès lors qu'il respecte la Constitution et les lois du pays".

Son appel s'adresse notamment aux dirigeants de l'ex-Yémen du sud, qui vivent en exil depuis l'échec en 1994 d'une tentative de sécession, réprimée dans le sang, quatre ans après l'unification du pays.

Le 13 septembre, Ali Salem al-Baid, principale figure du séparatisme, avait annoncé à l'AFP avoir pris la décision de rentrer au pays afin de réclamer l'indépendance du sud du Yémen.

Cette annonce était intervenue avant la tenue, prévue le 30 septembre à Aden, du Mouvement sudiste, une organisation autonomiste dans la frange radicale réclame une sécession du Sud.

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