Une forte explosion a secoué mardi Kismayo peu après l'entrée de soldats somaliens et kényans, qui ont sécurisé les points clés de la ville somalienne, sans qu'on sache si l'explosition a fait des victimes, ont rapporté des témoins à l'AFP.
"L'explosion a été puissante et cela ressemblait à une mine sur une route mais je ne peux pas dire s'il y a des victimes", a déclaré à l'AFP Ahmed Jama, un habitant de Kismayo, déserté dans la nuit de vendredi à samedi par les insurgés islamistes shebab.
L'explosion est survenue alors que plusieurs dizaines de soldats somaliens patrouillaient la rue principale du quartier de Fanole à Kismayo, selon cet habitant.
Les shebab ont assuré que leur retrait de Kismayo était purement "tactique" et qu'ils comptaient transformer ce qui était jusqu'alors leur dernier bastion en Somalie en "champ de bataille" contre les forces progouvernementales.
Les soldats somaliens et kényans -- ces derniers membres d'une force de l'Union africaine en Somalie, ou Amisom --- ont continué à prendre position mardi en plusieurs points stratégiques de Kismayo, dont le port, ont rapporté des habitants.
"Les forces alliées ont totalement pénétré et pris le contrôle de Kismayo aujourd'hui (mardi).Toutes les positions clé, y compris l'aéroport, le port et les principaux postes de police ont été sécurisées et la situation est très calme", a affirmé de son côté à l'AFP le général Ismail Sahardid, porte-parole des forces somaliennes à Kismayo.
"Nous avons arrêté plusieurs membres présumés des shebab et des opérations de sécurité sont en cours pour assurer la tranquilité de la ville.Nous appelons toutes les milices claniques à déposer leurs armes, nous n'accepterons jamais que des civils portent des armes en ville", a-t-il ajouté.
Le contingent kényan a déployé de son côté au moins trois chars et des véhicules militaires en ville, a rapporté un autre habitant, Dahir Abdulahi.
"Aujourd'hui, la ville a une allure différente, nous pouvons voir que c'est une autre armée qui la contrôle pour la première fois depuis quatre ans", a commenté Mohamed Haji Bare, un autre habitant de Kismayo, en référence à la main-mise qu'exerçaient les shebab sur le grand port du sud somalien depuis août 2008.
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