Le patronat des mines a mis sur la table des hausses de salaire pour les employés des mines d'or sous forme de promotions et d'allocations qui doivent être soumises aux mineurs mercredi par leur syndicat majoritaire le NUM, a-t-on appris de sources patronale et syndicale.
Ces négociations dans l'or font partie des efforts pour régler la crise des mines sud-africaines, partiellement paralysées depuis le mois d'août par des grèves sauvages qui ont fait des dizaines de morts.
La Chambre des mines a annoncé très tard mardi soir à l'issue d'une journée de négociations qu'elle avait "revu les conditions pour les salaires de base et les autres catégories", sans modifier la convention salariale en vigueur.
La Chambre des mines "reconnaît des anomalies qui méritent d'être traitées et a fait des propositions en ce sens", ajoute le communiqué, qui détaille les changements de catégorie proposés, avec des hausses de salaire à la clé.
Par exemple, "il n'y aura plus de catégorie 3" et "le premier niveau de la grille salariale dans les mines d'or sera la catégorie 4 constituant un ajustement conséquent au salaire de base".
La Chambre des mines, qui centralise la négociation salariale dans les mines d'or, a aussi proposé "une allocation pour les foreurs", ainsi qu'une catégorie pour toute une série d'employés "incluant une amélioration de la rémunération".
Elle a aussi proposé "des ajustements de salaires pour les autres employés pour préserver l'échelle salariale actuelle".
De facto, "ils ont accepté des augmentations de salaire", a confirmé à l'AFP un porte-parole du NUM, Lesiba Seshoka mercredi, sans vouloir donner de chiffres tant que la base n'a pas été consultée."Quand on passe quelqu'un de catégorie 3 à 4, c'est une hausse de salaire", a-t-il ajouté.
"Il n'y a pas d'accord, c'est encore une proposition", a ajouté M. Seshoka, en précisant que le NUM allait consulter la base, notamment à Carletonville où une mine d'or du groupe sud-africain Gold Fields est paralysée par une grève sauvage depuis le 9 septembre.
L'Afrique du Sud est touchée depuis deux mois par une vague de grèves sauvages qui a démarré de façon sanglante à la mine de platine de Marikana près de Rustenburg (nord) avant de s'étendre à tout ce bassin minier, puis à des mines d'or.Très déterminés, les grévistes réclament de fortes hausses de salaires.
Certains ont été licenciés, notamment au sein du groupe sud-africain Gold One qui exploite une mine d'or à Ezulwini près de Johannesburg et a rompu le contrat de travail de 1.400 employés en grève mardi.
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