La nouvelle Commission des droits de l'homme du Zimbabwe aura un mandat d'enquête limité à la période récente, excluant les nombreuses exactions reprochées au régime du président Robert Mugabe avant février 2009, selon une loi fraîchement promulguée et consultée mardi par l'AFP.
L'entrée en fonction de cette commission fait partie des réformes sur lesquelles le camp Mugabe et ses opposants, menés par le Premier ministre Morgan Tsvangirai, se sont mis d'accord pour sortir le pays d'une crise politique qui a failli tourner à la guerre civile à 2008.
Selon le texte de la loi, promulguée au Journal officiel, la nouvelle Commission des droits de l'homme (ZHRC) "peut de sa propre initiative enquêter sur tout acte ou négligence commis par toute autorité ou personne constituant ou pouvant constituer une violation des droits de l'homme".
La commission ne peut cependant enquêter sur une plainte que "si la plainte est déposée dans les trois ans suivant les faits" et "pourvu que l'enquête ne soit pas liée à des faits ou négligences antérieurs au 13 février 2009".
L'association des avocats zimbabwéens pour la défense des droits de l'homme a salué la promulgation de la loi qui permet enfin à la Commission de démarrer ses travaux "tant attendus par les Zimbabwéens".
Les avocats ont néanmoins critiqué le mandat trop restrictif de la Commission et appelé à "la mise en place de toute urgence d'un mécanisme indépendant et crédible pour traiter toutes les violations des droits de l'homme et atrocités du passé", donc des crimes de la période d'après l'indépendance en 1980 et les nombreuses violences électorales depuis 2000.
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