La préfecture de Police de Paris, vient de faire paraitre, mercredi 17, un communiqué de presse pour alerter l'opinion publique sur les violences conjugales. Dans ce communiqué, elle rappelle qu'en « France, une femme meurt tous les 2 à 3 jours* des suites de violences exercées au sein du couple. » Ce chiffre est constant depuis des années. Un mal endémiqueBeaucoup de femmes battues par leurs conjoints préfèrent garder le silence. Les victimes viennent généralement des milieux défavorisés. Certaines subissent les violences depuis des années. Pour elles, ce silence dénote la peur du regard de l'autre, de son jugement, ou pire encore, la peur des représailles du conjoint. La femme reste, elle se dit que ça ira, que ça va s'arrêter. Sauf que ces violences continuerons, jusqu'au jour ou elle aura des côtes fêlées, le nez cassé ou la fracture du coccyx. Ces femmes sont très soumises et leurs maris pensent qu'elles ne peuvent pas les quitter. Mais il faut aussi rappeler que ces victimes se sentent coupables et redevables.Témoignage de deux victimesUne victime venue se plaindre à la police explique que depuis son mariage, son conjoint, souffrant d'alcoolisme qui la gifle et lui porte des coups de pied régulièrement. Faits auxquels se sont ajoutées à partir de 2008 des violences sexuelles. L'homme interpellé le jour même a reconnu les faits. Mis en examen, il a été placé sous contrôle judiciaire.Mariam 18 ans : « lorsque j'étais enfant, ma mère était battue par son compagnon de l'époque, elle nous cachait ses souffrances, elle avait des traces de blessures partout, mais selon ma mère c'était elle la coupable et elle affirmait qu'elle méritait ce traitement sauvage de son conjoint. Et nous étant ses enfants nous souffrions de ces violences. Malheureusement elle n'a jamais été voir la police et maintenant heureusement elle n'est plus sous cette domination. »Protection et préventionLa DSPAP (direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne) accueille, apporte son soutien aux victimes, elle les prend en charge et leurs proches aussi. La DSPAP est en partenariat avec la ville de Paris, le centre national de la fonction publique territoriale. L'objectif est de présenter de manière simple et pratique le parcours policier et judiciaire que devra emprunter toute victime de violences. Il ya aussi des associations, [sosfemmes.com->http://sosfemmes.com/], ou le numéro vert 3919 Fédération Nationale Solidarité Femmes.Kadiatou-cherif Diawara*« 6 132 faits commis au sein du couple ont été constatés et traités par les services de la direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP) au cours de l'année 2011, 4 995 pour le premier semestre 2012. »
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