Les dirigeants tunisiens plaident pour la fin des conflits politiques

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TUNIS (AFP) - (AFP)

 Le chef de l'Etat tunisien, le Premier ministre et le président de l'Assemblée nationale constituante ont appelé mardi les partis à mettre un terme aux tensions politiques qui minent le pays, lors de discours marquant le premier anniversaire des élections en Tunisie.

"Nous ne pouvons rien construire sur la base de la haine et de la remise en cause de l'autre", a souligné à la tribune de l'ANC, le président Moncef Marzouki, appelant les partis à cesser de se "diaboliser" les uns les autres.

Le Premier ministre, l'islamiste Hamadi Jebali a aussi appelé les forces politiques à assumer leur "responsabilité historique" et à ne pas "pousser la situation vers la crise, la surenchère et la violence".

"Il faut mettre fin aux tensions politiques, à la polarisation et donner une place importante au dialogue", a dit pour sa part Mustapha Ben Jaafar, qui préside l'ANC.

Ces appels au consensus et au dialogue interviennent après la mort la semaine dernière d'un opposant à Tataouine (sud) dans des affrontements entre détracteurs du pouvoir et des manifestants proches des islamistes d'Ennahda qui dirigent le gouvernement tunisien.

Ces violences ainsi que l'échec d'un "dialogue national" mi-octobre pour aboutir à un consensus sur un nouveau calendrier électoral et d'adoption de la Constitution a miné le climat de l'anniversaire mardi des premières élections libres de l'histoire de la Tunisie.

Des centaines de manifestants pro-pouvoir et d'opposition se sont par ailleurs réunis devant l'ANC mardi à la mi-journée, s'affrontant par slogans interposés.

"Le peuple veut une nouvelle révolution", criaient les militants de l'hétéroclite opposition.

Les partisans des islamistes au pouvoir, plus nombreux, attaquaient eux en particulier le parti Nidaa Tounès de l'ex-Premier ministre Béji Caïd Essebsi, accusé d'unir les caciques de l'ancien régime.

"Dégage, dégage Essebsi", hurlaient ces manifestants.

Les principaux partis à l'ANC s'étaient engagés il y a un an à rédiger la loi fondamentale avant le 23 octobre 2012, ce à quoi ils ont échoué si bien qu'une partie de l'opposition juge que le gouvernement a perdu sa légitimité.

Le gouvernement, formé par les islamistes d'Ennahda et les partis laïcs de centre-gauche de MM.Marzouki et Ben Jaafar, ont promis des élections législatives et présidentielle le 23 juin.

Ils espèrent à ce titre que la loi fondamentale sera adoptée par l'ANC début 2013, soit environ deux ans après la révolution de janvier 2011 qui a renversé le président Zine El Abidine Ben Ali, marquant le début du printemps arabe.

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