L'Allemagne est prête à participer à une mission militaire internationale pour "aider les Africains" à stabiliser le Nord-Mali, a déclaré mardi le ministre allemand des Affaires étrangères en recevant Romano Prodi, émissaire de l'ONU pour le Sahel.
"La communauté internationale doit soutenir le Mali pour reprendre le contrôle du Nord-Mali", a déclaré Guido Westerwelle, soulignant qu'une "stabilisation durable du Mali ne peut se faire qu'à travers un processus politique".
"Nous sommes extrêmement préoccupés par la situation dans le Nord-Mali, tant au regard des droits de l'homme que de la situation humanitaire ou des questions de sécurité", a ajouté le ministre qui souhaite éviter que cette région "puisse devenir un havre pour le terrorisme mondial".
"L'Allemagne, l'Europe est prête à agir mais il ne s'agit pas de l'envoi de troupes de combat", a précisé M. Westerwelle, en référence à la décision de l'UE prise vendredi (BIEN vendredi) de planifier une mission militaire d'entraînement de l'armée malienne.
"Il ne doit pas y avoir d'erreur d'interprétation, nous parlons d'une mission placée sous la responsabilité des Etats africains sur la base d'une décision du conseil de sécurité de l'ONU", a-t-il ajouté, parlant de "mission d'entraînement", de "formation".
Lundi, la chancelière Angela Merkel avait estimé que les forces maliennes étaient "trop faibles" pour gérer la situation et avaient donc besoin de l'aide de l'extérieur.L'Europe ne peut "pas accepter que le terrorisme international trouve dans le nord du pays une base arrière assurant sa tranquillité", avait-elle ajouté.
Le 12 octobre, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution préparant le déploiement d'une force militaire internationale de quelque 3.000 hommes au Mali, donnant 45 jours à la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour préciser ses plans.
L'action internationale ne peut être "une intervention directe", a souligné mardi à Berlin l'Italien Romano Prodi, nommé début octobre envoyé spécial de l'ONU pour le Sahel.Toutes les parties prenantes (communauté internationales, Etats voisins du Mali, pays africains en général) ont "le même souci, celui d'un retour à l'unité du Mali" mais "la situation dans le nord est toujours plus difficile", a-t-il jugé.
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