Des pirates somaliens ont libéré deux navires, un chimiquier norvégien, l'UBT Ocean, et un bateau de pêche battant pavillon kényan, le Sakoba, a annoncé mardi le représentant kényan d'une ONG d'assistance aux marins, Andrew Mwangura.
"L'UBT Ocean et le Sakoba ont tous deux été libérés", a déclaré M. Mwangura à l'AFP.Ce dernier a précisé que les deux navires avaient été relâchés entre lundi et mardi.
"L'UBT Ocean fait route vers Dar es-Salaam (en Tanzanie).Le Sakoba se dirige vers Mombasa (sud-est du Kenya), son port d'attache", a-t-il ajouté, faisant état du versement d'une rançon au montant indéterminé.
Le Sakoba avait été capturé le 26 février au large de l'île tanzanienne de Pemba, avec 16 membres d'équipage à son bord originaires d'Espagne, de Pologne, du Kenya, de Namibie et du Cap-Vert.
Le bateau de pêche aurait été utilisé par les pirates comme un "bateau-mère" pour lancer une nouvelle attaque le 5 mars contre l'UBT Ocean et ses 21 marins birmans.
Selon Ecoterra International, une ONG environnementaliste qui suit de près la piraterie dans l'océan Indien, au moins 21 navires et 387 membres d'équipages sont toujours retenus par les pirates somaliens.
L'ONG, l'opération européenne de lutte antipiraterie Atalante et l'Organisation pour le commerce maritime (MTO), une organisation maritime britannique implantée à Dubaï, avaient averti peu de temps après sa capture que le Sakoba était devenu un "bateau-mère" pour les pirates.
En mars, la police kényane avait dispersé une manifestation des familles des 10 marins kényans du navire, qui protestaient contre l'inertie des autorités kényanes dans ce dossier.
La communauté internationale a déployé depuis 2008 des dizaines de bâtiments de guerre pour sécuriser le golfe d'Aden, une route maritime cruciale pour le commerce international.
Mais les pirates ont progressivement étendu leur rayon d'action, allant jusqu'à capturer des navires près des Maldives, vers l'est, et dans le canal du Mozambique au sud.
Le nombre de navires et de marins actuellement détenus est l'un des plus élevé depuis l'expansion de la piraterie somalienne en 2007.
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