Le parquet de Nouakchott est revenu mercredi sur ses réquisitions contre les auteurs présumés de l'enlèvement de trois Espagnols commandité par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dont deux restent détenus, réclamant de 5 à 20 ans de prison au lieu de la perpétuité.
Mardi, le parquet avait requis la prison à vie avec travaux forcés contre quatre des accusés de l'enlèvement qui avait eu lieu le 29 novembre 2009 en Mauritanie, dont le principal d'entre eux, un Malien de 52 ans, Omar Sid'Ahmed Ould Hamma, dit "Omar le Sarhaoui".
"C'est un retour à la raison", a indiqué le procureur pour expliquer sa décision, une première dans l'histoire judiciaire de la Mauritanie, en soulignant que "Omar le Sahraoui ne détenait plus physiquement les otages".
Les auteurs de ces enlèvements étaient "des mercenaires loués par l'un des émirs d'Aqmi", l'Algérien Mokhtar Belmokhtar alias Belawar, et ils avaient "été payés pour ce service", selon le parquet.
L'atténuation des peines concerne également un Algérien, un Sahraoui et un Mauritanien de 75 ans, pour lesquels le parquet avait aussi réclamé la prison à perpétuité assortie des travaux forcés.
A l'encontre d'une Mauritanienne et d'un Sahraoui placés sous contrôle judiciaire qui s'étaient présentés libres au tribunal, le parquet avait respectivement requis trois ans et deux ans de prison ferme pour "avoir apporté soutien et aide à des auteurs d'actes terroristes".
Sur onze accusés originaires du Sahara occidental (ex colonie espagnole annexée par le Maroc), de Mauritanie, du Mali et d'Algérie, seuls six - qui ont plaidé non coupable - étaient présents au procès qui s'est ouvert mardi devant la cour criminelle de Nouakchott et dont le verdict était attendu mercredi.
Début mars, la branche maghrébine d'Al-Qaïda avait libéré l'un des otages, Alicia Gamez, 39 ans, après trois mois de captivité.Mais Albert Vilalta, 35 ans, et Roque Pascual, 50 ans sont toujours séquestrés, depuis plus de sept mois, dans le nord du Mali.
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