RDC: deux Casques bleus sud-africains blessés dans une attaque

Deux Casques bleus sud-africains de la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (Monusco) ont été blessés par balle lundi lors d'un échange de tirs entre l'armée et une milice dans l'est du pays, a-t-on appris mardi auprès de la Monusco.

Le calme était revenu dans la zone mardi matin, a-t-on appris de même source.

Lundi, vers 05h00 du matin (03h00 GMT) des éléments de la milice Maï Maï Sheka ont attaqué les Forces armées congolaises à Pinga, une localité du territoire de Walikale, dans la riche province minière du Nord-Kivu (est), selon la Monusco et la Société civile du Nord-Kivu, un regroupement d'ONG .

"Des populations ont fui dans la brousse et d'autres sont venues dans notre base opérationnelle pour chercher refuge, et c'est ainsi que le contingent sud-africain s'est déployé pour protéger ces populations", a expliqué à l'AFP le lieutenant-colonel Prosper Basse, porte-parole militaire de la Monusco.

Dans les échanges de tirs entre l'armée congolaise et les Maï Maï Sheka "nos deux éléments ont été blessés: l'un par balle, et l'autre par éclat.Ils ont été évacués vers l'hôpital de Goma", la capitale du Nord-Kivu, a-t-il ajouté."Leur situation est stable et ils sont hors de danger", a indiqué M. Basse.

Pour l'heure, "il n'a pas été fait mention d'un quelconque blessé civil", mais un soldat des Forces armées congolaises est "décédé" et la Monusco a évacué sur Goma "entre une quinzaine et une vingtaine de blessés" de l'armée, a indiqué le porte-parole, précisant qu'il ne disposait pas encore de bilan pour la milice.

La milice d'autodéfense de Sheka Ntabo Ntaberi est accusée d'avoir participé, avec les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda et d'ex-miliciens déserteurs de l'armée, aux viols de près de 400 personnes lors de l'attaque de 13 villages entre le 30 juillet et le 2 août 2010 près de Walikale.

Les combats de lundi ont duré jusqu'aux environs de 12h00, puis il y a eu des coups de feux sporadiques.La Monusco a déployé des hélicoptères d'attaque pour surveiller la situation et des "unités de déploiement rapide" ont été transféré de Goma à Pinga en renfort.

Dans un communiqué, la Société civile du Nord-Kivu s'est dite "choquée par la barbarie" de la milice Sheka.Elle juge "inadmissibles les attaques contre les civils et les Casques bleus de la Monusco" et regrette que des "milliers" de personnes aient dû fuir les combats de lundi.