Invités : Docteur Louis Potier �?? Diabétologue à l'hôpital BichatM. Stéphane Besançon - ONG Santé diabète Mali Hier, le 14 novembre, c'était la Journée Mondiale du diabète�?� Nous allons donc profitez de cette actualité pour parler du diabète, de mieux faire connaître cette maladie et parler des moyens dont on dispose pour la prévenir. Cette journée est organisée par l'OMS et la Fédération Mondiale du diabète. Nous profitons de cet événement pour rappeler qu'en France et dans le monde le nombre des personnes atteintes de diabète sont de plus en plus nombreuses. Essayons de mieux comprendre..Quelques chiffres : En France, en seulement 10 ans, alors que les messages d'information et de prévention se sont multipliés, le nombre de personnes diabétiques est passé de 1,6 à 2,9 millions. A cela s'ajoute les diabétiques qui s'ignorent. Il y a encore peu, on évaluait ce chiffre à environ 500 000, c'est sans doute à 600 000, voire 700 000 qu'il faut maintenant l'estimer.Dans le monde : 85 millions de personnes sont atteintes du diabète dans le monde en 2010, soit 6,6% de la population adulte mondiale, d'après la Fédération Internationale du diabète. La progression est considérable. Ainsi, l'OMS prévoit 438 millions de diabétiques d'ici 2030.Le diabète ne fait pas de discrimination : tout le monde peut être touché : les jeunes, les moins jeunes, les riches, les pauvres, les citadins, les ruraux�?�Pourquoi ? : A cause principalement des habitudes de vie qui sont de plus en plus sédentaires, le manque d'activité physique, une mauvaise alimentation, pas assez équilibrée, trop riche en sucre, responsable de surpoids.Contrairement aux idées reçues, le diabète n'est pas réservé aux populations des pays développés.Les causes de cette augmentation : Sa progression est fulgurante dans les pays en voie de développement et notamment en Afrique. Partout, l'exode rural génère des centaines de millions de citadins, qui adoptent brutalement un mode de vie sédentaire, une rupture soudaine de leur mode d'alimentation, avec des apports trop importants de produits industriels trop gras, trop riches en glucides (partie à développer avec l'invité ONG Santé Diabète)Qu'est que le diabète ?Le diabète est un trouble de l'assimilation, de l'utilisation et du stockage des sucres apportés par l'alimentation. Cela se traduit par un taux de glucose dans le sang (encore appelé glycémie) élevé.Les aliments sont composés de lipides (graisses), protides (comme la viande) et glucides (sucres, féculents). Ce sont eux qui fournissent l'essentiel de l'énergie dont a besoin le corps pour fonctionner, passent dans l'intestin, puis rejoignent la circulation sanguine.Quand on mange, le taux de sucre dans le sang augmente, les glucides sont alors transformés essentiellement en glucose. Le pancréas détecte l'augmentation de la glycémie. Les cellules du pancréas secrètent alors de l'insuline. L'insuline est une hormone qui permet au glucose de pénétrer dans les cellules de l'organisme : muscles, tissus adipeux et le foie où il va pouvoir être transformé et stocké. Ainsi la glycémie peut augmenter légèrement, puis revenir à un taux normal et le glucose être converti en réserves et en énergie. Chez les personnes atteintes de diabète, ce système ne fonctionne pas .Il existe principalement deux types de diabète : le diabète de type 1 qui touche 10 % des diabétiques et le diabète de type 2 qui en touche 85 %. Le diabète de type 1Le diabète de type 1, anciennement appelé diabète insulino-dépendant (DID) est habituellement découvert chez les sujets jeunes : enfants, adolescents ou adultes jeunes. Les symptômes sont : soif intense, urines abondantes, amaigrissement rapide. Ce diabète résulte de la disparition des cellules bêta du pancréas.Le traitement du diabète de type 1Le corps ne fabriquant plus du tout d'insuline, l'unique traitement actuellement est l'apport d'insuline : soit sous forme d'injection avec une seringue ou un stylo,soit avec une pompe à insuline (traitement par pompe), appareil portable ou implantable destiné à administrer l'insuline en continu.Le diabète de type 2Le diabète de type 2 apparaît généralement chez les personnes de plus de 40 ans ; cependant les premiers cas d'adolescents et d'adultes jeunes touchés apparaissent en France. Le surpoids, l'obésité et le manque d'activité physique sont la cause principale du diabète de type 2 chez des personnes prédisposées. Le diabète de type 2 peut passer longtemps inaperçu : on estime qu'il s'écoule en moyenne 5 à 10 ans entre l'apparition des premières hyperglycémies et le diagnostic.Dans le diabète de type 2, autrefois appelé non insulino dépendant (DNID), le processus est différent par rapport au diabète de type 1. (Deux anomalies sont responsables de l'hyperglycémie : soit le pancréas fabrique toujours de l'insuline mais pas assez, par rapport à la glycémie : c'est l'insulinopénie ; soit cette insuline agit mal, on parle alors d'insulinorésistance).Il n'existe pas de causes précises au diabète de type 2 mais il y a des facteurs qui augmentent l'apparition du diabète : des antécédents de diabète dans la famille et des facteurs environnementaux : alimentation déséquilibrée, un manque d'activité physique, responsables de surpoids. Comment savoir si je suis un profil à risque ?Contrairement aux idées reçues, le diabète n'est pas réservé aux populations des pays développés. Sa progression est fulgurante dans les pays en voie de développement et notamment en Afrique. Partout, l'exode rural génère des centaines de millions de citadins, qui adoptent brutalement un mode de vie sédentaire, une rupture soudaine de leur mode d'alimentation, avec des apports trop importants de produits industriels trop gras, trop riches en glucides.Cette situation est évidemment considérablement aggravée par une inégalité d'accès aux traitements. Dans bien des régions de la planète, les complications du diabète peuvent avoir des conséquences lourdes..Les traitements existantsDe nouveaux médicaments et de nouvelles stratégies pour traiter le diabète de type 2. Ces dernières années sont apparus sur le marché des médicaments jouant sur le cycle d'une hormone, le GLP-1, qui aide à faire baisser la glycémie. Mais le GLP-1 est rapidement détruit dans l'organisme par une enzyme, la DPP-4. Les nouveaux médicaments sont : soit des analogues du GLP-1 qui résistent mieux à la DPP-4, soit des inhibiteurs de l'enzyme qui diminuent son activité Ces nouveaux médicaments aident à faire baisser la glycémie tout en diminuant le poids. De nouvelles formes de ces molécules sont testées pour permettre une prise par semaine, voire une par mois. Face à cette pharmacopée, la stratégie pour lutter contre le diabète de type 2 a changé.Aujourd'hui, les bithérapies, voire les trithérapies avec injection d'insuline, sont plus rapidement mises en place pour ramener plus vite le taux d'hémoglobine glyquée entre 6.5% et 7%. De nouveaux médicaments jouant sur le cycle du glucagon, sur le cholestérol ou sur la réabsorption du glucose par le rein, sont actuellement à l'étude.(pour info en parler avec les médecins)Les complications d'un diabète mal soignéA long terme, le diabète peut entraîner des complications très graves : diabète est la première cause de cécité avant l'âge de 65 ans en France, des insuffisances rénales, des AVC, du cholestérol, de l'hypertension�?� mais aussi des complications sur les nerfs qui peuvent entraîner des hématomes, des infections aux pieds, voire des gangrènes qui peuvent aller vers des amputation.
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