Un Tunisien soupçonné d'avoir participé à l'attaque meurtrière contre le consulat américain le 11 septembre en Libye, a refusé d'être interrogé par des agents du FBI venus en Tunisie où il est en détention, a indiqué lundi son avocat qui dénonce "une ingérence".
Les agents du FBI "ont voulu l'interroger comme témoin mais il a refusé", a indiqué à l'AFP Abdelbasset Ben Mbarek, l'avocat du suspect Ali Hamzi, dénonçant "une ingérence dans les affaires de la justice tunisienne et de la Tunisie".
Il a précisé que la tentative d'interrogatoire avait eu lieu "dans le secret" il y a une dizaine de jours, sans que la défense n'en soit informée.
Contactée par l'AFP, un responsable du ministère de la Justice a dit ne pas avoir d'information à ce sujet, tout en indiquant que dans le cadre de la lutte contre le terrorisme international, la police tunisienne coopère dans cette affaire avec les enquêteurs américains.
"Nous sommes contre l'ingérence (...) mais ce qu'il s'est passé à Benghazi, contre le consulat américain, est un acte de terrorisme et l'Etat tunisien est appelé à coopérer avec ses homologues américains, c'est une obligation légale", a indiqué à l'AFP Fadhel Saihi, conseiller du ministre de la Justice.
Si les autorités américaines demandent à entendre le suspect, elles l'interrogeront "par l'intermédiaire de la police tunisienne", a-t-il encore dit.
Le suspect, Ali Hamzi, est soupçonné d'avoir participé à l'attaque meurtrière contre le consulat américain le 11 septembre à Benghazi, dans l'Est libyen, qui avait coûté la vie à l'ambassadeur des Etats-Unis en Libye, Christopher Stevens, et à trois autres Américains.
Le jeune homme, né en 1986, avait été arrêté puis expulsé le 11 octobre de Turquie vers la Tunisie où il a été inculpé d'appartenance à un groupe terroriste.
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