Le président zimbabwéen Robert Mugabe a demandé vendredi que les sociétés étrangères présentes dans le pays cèdent 100% de leur capital à des Zimbabwéens noirs, lors du congrès de son parti à Gweru (centre).
"J'ai dit au ministre des Mines que je crois maintenant que 51%, ça va comme ça.Passons à 100%!", a-t-il lancé devant les délégués, doublant les objectifs de la politique d'"indigénisation" qu'il a mise en place il y a deux ans.
Rejetant les critiques, il a estimé que "la notion qui veut que le capital soit plus important que tout autre facteur est un non-sens".
Les entreprises étrangères sont toujours les bienvenues au Zimbabwe, a-t-il dit, mais elles doivent se conformer aux lois du pays."Si vous ne voulez pas suivre les règles, allez-vous en!", a-t-il lancé.
"Oui, amenez votre propre capital, vous pourrez faire des affaires, mais la terre est à nous", a encore déclaré le vieux président, âgé de 88 ans, sans expliquer comment les étrangers pouvaient "amener" leur capital s'ils devaient ensuite le céder.
La loi d'"indigénisation", adoptée il y a deux ans, enjoint pour l'instant aux compagnies étrangères de céder 51% de leurs parts à des Zimbabwéens noirs, afin de lutter contre les inégalités entre Noirs et Blancs dans le pays.
Elle est l'une des principales pommes de discorde opposant M. Mugabe à son adversaire et néanmoins Premier ministre Morgan Tsvangirai, qu'il devrait à nouveau affronter dans les urnes l'an prochain.
M. Tsvangirai a encore estimé fin novembre que cette politique faisait fuir les investisseurs.
Selon le ministre de l'Economie Tapiwa Mashakada --membre du parti de M. Tsvangirai--, les investisseurs évitent désormais le Zimbabwe, au profit de l'Angola ou du Mozambique.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.