L'ANC, au pouvoir en Afrique du Sud, a exclu jeudi la nationalisation du secteur minier proposée par l'aile gauche du parti, une décision destinée à rassurer les investisseurs étrangers.
Le Congrès national africain (ANC), réuni depuis dimanche à Bloemfontein (centre), a rejeté dans une résolution les propositions de nationalisation de ce secteur vital pour l'économie sud-africaine, mettant un terme au vif débat sur ce sujet.
"La question de la nationalisation telle que nous en avons discuté au cours des derniers mois n'est plus sur la table", a déclaré le ministre des Entreprises publiques Malusi Gigaba en annonçant la décision.
Elle constitue une défaite importante pour la gauche de l'ANC et couronne les efforts menés par la direction de l'ANC pour consolider sa réputation d'être favorable aux milieux d'affaires.
Lors d'une réunion politique en juin, l'ANC avait soutenu une "nationalisation stratégique".
A l'ouverture du congrès, le président Jacob Zuma s'était voulu rassurant, se gardant bien d'annoncer le virage à gauche que craignaient notamment les milieux d'affaires.
"Nous devons attirer des investisseurs tant nationaux qu'internationaux", avait-il souligné, expliquant que l'économie sud-africaine devait voir cohabiter le secteur public avec le privé.
"Nous voulons combattre l'impression fausse que notre pays part en lambeaux", avait-il lancé.
M. Zuma avait aussi soutenu la nomination au poste de numéro deux de l'ANC de l'homme d'affaires Cyril Ramaphosa.
Les agences de notation avaient averti que les notes de l'Afrique du Sud pourraient être abaissées selon les résultats du congrès.
L'ANC a déclaré que l'Etat devait obtenir "une part équitable des ressources minières à travers le système fiscal" mais s'est gardée de réclamer une nouvelle taxe minière.
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