Le Parlement angolais a adopté mardi un budget en hausse de 18% à 6.635 milliards de kwanzas (66 milliards de dollars) pour l'année 2013, tablant sur une hausse de 7,1% du PIB du pays sur l'année.
"Le budget a été adopté dans son intégralité par 156 voix pour, 8 contre et 31 abstentions", a indiqué à l'AFP Geraldo Fonseca, porte-parole de l'Assemblée nationale angolaise.
Le texte prévoit un taux de croissance du PIB de 7,1% sur l'année, contre 7,4% en 2012, et envisage une forte progression des réserves de change à 40,3 milliards de dollars, contre 32,2 milliards l'an dernier, l'inflation devant être contenue à 9%, selon les informations communiquées par le Parlement.
Le gouvernement anticipe une plus forte croissance du secteur non-pétrolier (+7,3%) que du secteur pétrolier (+6,6 %), confirmant une tendance initiée en 2006 d'une plus grande diversification de l'économie.
Sur les dépenses - qui doivent représenter 55,5% du PIB angolais -, la priorité est donnée au secteur social avec le tiers de l'ensemble, dont notamment 10% pour la protection sociale, 8% pour l'éducation et 5% pour la santé.
Des représentants de la société civile ont cependant dénoncé l'inclusion des subventions aux produits pétroliers dans les dépenses sociales.
Dans un document publié sur leur site internet, l'association Action pour le développement rural et durable et l'Observatoire politico-social de l'Angola pointent la faiblesse de ces dépenses sociales par rapport aux pays voisins.
Les 8% accordés à l'éducation sont bien inférieurs aux 20% dépensés par le Burundi ou la Côte d'Ivoire, de même pour les 5% consacrés à la santé font pâle figure face aux 15% de la Zambie et aux 20% du Mozambique, précisent les associations.
"En excluant les charges financières de l'Etat, 85% du budget sera dépensé par l'administration centrale", soulignent encore les associations, critiquant une trop grande centralisation et l'opacité du système.
Le budget 2013 doit servir à la mise en oeuvre du plan national de développement 2013-2017 défendu par le président de la République, José Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis trente-trois ans et réélu pour cinq ans en août 2012.
Adopté à la fin de l'année dernière, ce plan prévoit notamment la réalisation de projets dans le domaine de l'accès à l'eau, à la santé et à l'éducation, la diversification de l'économie et des politiques de lutte contre le chômage.
L'Angola, deuxième producteur de pétrole d'Afrique derrière le Nigeria avec 1,8 millions de barils par jour, a affiché une croissance moyenne d'environ 10% sur la dernière décennie mais la majorité de ses habitants vit avec moins de 2 dollars par jour.
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