Attentats de Kampala: un téléphone a conduit à l'arrestation de 3 suspects

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KAMPALA (AFP)

Un téléphone portable découvert avec une ceinture d'explosifs intacte a conduit à l'arrestation de trois suspects kényans dans l'enquête sur le double attentat (76 morts) de Kampala le soir de la finale du Mondial, a-t-on appris lundi de source policière.

"Nous les avons arrêtés grâce à ce téléphone et aussi à d'autres investigations", a déclaré à l'AFP Elly Womanya, le directeur adjoint du bureau ougandais d'Interpol, l'organisation policière internationale.

Le 12 juillet, au lendemain du double attentat qui a fait 76 morts dans un restaurant éthiopien et le bar d'un club de rugby qui retransmettaient la finale du la Coupe du monde de football, la police ougandaise avait découvert dans une discothèque de Kampala une veste remplie d'explosifs rangée dans la sacoche d'un ordinateur portable.

Un téléphone portable, qui aurait pu servir à déclencher l'explosion à distance, se trouvait également dans la sacoche.

M. Womanya a confirmé les informations parues récemment dans la presse ougandaise selon lesquelles les enquêteurs ougandais et étrangers avaient exploité le numéro de série du téléphone pour remonter la piste des suspects kényans.

Vendredi, Hussein Hassan Agad, 27 ans, Mohamed Adan Abdow, 25 ans et Idris Magondu, 42 ans, ont été inculpés par la justice ougandaise d'actes de terrorisme, ainsi que de 76 meurtres.

Selon le responsable d'Interpol, les trois Kényans étaient entrés en Ouganda peu de temps avant les attentats revendiqués par les islamistes radicaux somaliens shebab, vraisemblablement pour aider les auteurs directs.

"Nous sommes toujours en train d'enquêter.Nous avons d'autres suspects", a-t-il ajouté.

Une porte-parole du bureau du procureur a ajouté que la police disposait encore de six mois avant que les trois Kényans ne soient présentés devant la Haute cour, seule compétente en matière de terrorisme.L'accusation n'est pas tenue, pendant ce délai, de révéler les charges exactes qui pèsent sur les suspects.

"Lorsqu'il s'agit d'un crime, nous pouvons les inculper devant un tribunal ordinaire mais nous disposons de six mois avant que le dossier ne soit transféré à la Haute cour", a expliqué à l'AFP Jane Kajuga.

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