L'ex-chef de la police sud-africaine condamné à 15 ans de prison

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JOHANNESBURG (AFP)

L'ancien chef de la police sud-africaine et ex-président d'Interpol, Jackie Selebi, a été condamné mardi à 15 ans de prison pour corruption par un tribunal de Johannesburg, qui a suivi les réquisitions du procureur.

L'ancien numéro un de la police n'a toutefois pas été incarcéré.Son avocat ayant annoncé son intention de faire appel, le juge a accepté de le remettre en liberté provisoire contre le versement d'une caution de 20.000 rands (environ 2.000 euros).

"Je me satisfais d'une peine de 15 ans de prison", a déclaré le juge Meyer Joffe, pour qui "l'accusé semble être le plus haut responsable à avoir été reconnu coupable de corruption en Afrique du Sud".

"Quinze ans de prison n'est pas (une condamnation) disproportionnée", a ajouté le juge, qui a accusé M. Selebi d'avoir menti durant son procès.

"A aucun moment durant le procès l'accusé n'a fait preuve de remords (...) L'accusé a menti et fabriqué des preuves", a-t-il estimé.

"Lors de votre comparution, vous avez fait honte" au tribunal, au gouvernement et aux policiers qui travaillent dans des conditions difficiles, a-t-il ajouté.

La veille, le procureur Gerrie Nel avait requis un minimum de 15 ans de prison tandis que l'avocat de la défense, Me Jaap Cilliers, avait demandé une peine d'amende maximale d'un demi-million de rands (environ 50.000 euros).

Jackie Selebi, en liberté sous caution depuis sa condamnation, était passible d'une peine allant de 15 ans de prison à la réclusion à perpétuité.

L'ancien président d'Interpol, 60 ans, a été reconnu coupable le 2 juillet de corruption pour avoir accepté de l'argent et des cadeaux de Glen Agliotti, un homme d'affaires véreux condamné pour trafic de drogue en 2007 et actuellement jugé pour meurtre.

Ce dernier a assuré avoir versé plus d'un million de rands (environ 100.000 euros) au chef de la police, sous forme de paiements ou de petits cadeaux -dont des chaussures d'une marque de luxe française ou un sac à main italien pour son épouse.

Son procès, ouvert en octobre 2009, a fait grand bruit en Afrique du Sud compte-tenu des responsabilités exercés par Jackie Selebi, mais aussi de l'apparente protection dont il a paru bénéficier tout au long de l'instruction.

Le procureur qui avait émis le premier mandat d'arrêt à son encontre en octobre 2007 avait été suspendu par le gouvernement du président Thabo Mbeki (1999-2008).

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