Les dates clefs de l'histoire récente de la République démocratique du Congo et du conflit qui secoue le pays. 19e. Arrivées successives de populations rwandaises (et rwandophones) dans la région du Kivu, dont la nationalité a toujours été mise en cause par les "autochtones".1e novembre 1959. Révolte des Hutus au Rwanda ("révolution sociale" ou "Toussaint rwandaise"), massacre de Tutsis qui fuient vers le Congo, le Burundi et la Tanzanie.Juin 1960. Indépendance sous le nom de République démocratique du Congo (RDC). Tensions entre le président Kasa-Vubu (fédéraliste) et la Premier ministre Lumumba (pro centralisation). Sécession immédiate des provinces du Katanga et du sud Kasaï, riches en minéraux.1962. Indépendance du Rwanda et du Burundi.1963. Fin de la sécession katangaise. Conflit ethnique au nord Kivu entre les Banyarwanda (Hutus et Tutsis réfugiés du Rwanda) et les locaux Hunde, Nande et Nyanga.1965. Prise de pouvoir du dictateur Mobutu, qui renomme la RDC "Zaïre" en 1971.1972. Répression des insurrections hutus au Burundi, qui provoque une vague de 200 000 réfugiés hutus vers le Zaïre, la Tanzanie et le Rwanda.1994. Arrivée de 800 000 réfugiés Hutu rwandais à l'Est du Zaïre, après la prise de pouvoir du FPR, qui, de fait, met fin au génocide.Mai 1997. Chute de Mobutu et prise de pouvoir de Laurent-Désiré Kabila, avec la bénédiction de Kigali et l'appui d'une coalition politico-militaire rwandaise (AFDL). Le pays reprend le nom de RDC.1998. Crainte de la mainmise rwandaise et ougandaise sur les richesses naturelles (or, étain, coltan, pétrole) et appel au soutien de l'Angola, de la Namibie et du Zimbabwe. Lancement d'une campagne anti-Tutsis par Laurent Kabila, qui va déclencher la "première guerre mondiale africaine".Mai 1999. Scission du mouvement rebelle RCD (Rassemblement congolais pour la démocratie) entre le RCD-Goma (soutenu par le Rwanda) et le RCD-Kisangani (soutenu par l'Ouganda). Sous l'influence des milices, le gouvernement congolais ne contrôle plus l'Est du pays.30 novembre 1999. Création de la Monuc (Mission de l'Organisation des nations unies en République démocratique du Congo) par la résolution 1279 du CSNU. Il s'agit alors d'une force d'observation d'un cessez le feu signé le 10 juillet entre tous les Etats impliqués dans le conflit.24 février 2000. Renforcée grâce à la résolution 1291 du CSNU, la Monuc passe désormais sous le chapitre 7 de la charte des Nations unies qui l'autorise à utiliser la force pour protéger les civils, y compris humanitaires.Mai �?? juin 2000. Combats entre anciens alliés rwandais et ougandais à Kisangani pour le contrôle des richesses en diamants de la province. Nkunda est impliqué au premier chef, y compris dans les massacres de civils.2001. Assassinat de Laurent Kabila. Reprise du pouvoir par son fils, Joseph.2002. Accords de paix de Pretoria, sous les auspices de l'Afrique du Sud, qui impliquent le retrait et le démantèlement des troupes rwandaises et interahamwe.4 décembre 2002. Résolution 1445 du CSNU qui porte l'effectif militaire de la Monuc à 8 700 personnes.2003. Lancement du processus de transition politique. Nomination du chef rebelle d'origine Tutsi, Laurent Nkunda, au poste de général de brigade de la nouvelle armée (FARDC) sans allégeance du Congrès national pour la défense du Peuple (le CNDP qu'il dirige) au régime.Mai 2003. Incidents à Bunia, dans la province de l'Ituri, entre autres provoqués par le groupe rebelle Union des patriotes congolais (UPC) de Thomas Lubanga. La France se dit prête à l'envoi d'un contingent militaire sous les auspices de l'ONU.5 juin 2003. Déploiement de l'opération Artemis à Bunia, première opération de maintien de la paix de l'UE hors Europe et sans recours aux moyens de l'Otan. Mandat de stabilisation de la situation pour permettre à la Monuc d'exercer son mandat. Une réussite européenne, traduite par une relève de la Monuc le 1e septembre 2003.28 juillet 2003. Résolution 1493 du CSNU augmentant les effectifs militaires de la Monuc à 10 800 personnes et l'autorisant à utiliser tous les moyens nécessaires pour honorer son mandat en Ituri et dans les deux Kivus.Mai 2004. Prise de l'aéroport et de la ville de Bukavu par les forces rebelles de Laurent Nkunda et Jules Mutebutsi, qui déclenche à nouveau des pillages, assassinats et viols de masse.1e octobre 2004. Résolution 1565 du CSNU, qui autorise l'augmentation des effectifs de la Monuc de 5 900 personnes, soit un total de 14 600.2005. Accord jamais respecté du principal groupe armé rwandais, le FDLR, pour rapatrier ses troupes.Décembre 2005. Approbation par référendum de la nouvelle constitution.25 avril 2006. Déploiement d'Eufor RDCongo, une opération de l'UE forte de 2000 hommes, destinée à soutenir la Monuc pour garantir la sécurité et le bon déroulement des élections législatives et présidentielles.30 juillet 2006. Victoire de Joseph Kabila au 1er tour des présidentielles, à 44,8% des voix, contre le vice-président Joseph Bemba. Premier scrutin démocratique depuis 40 ans.29 octobre 2006. Victoire de Joseph Kabila au second tour, à 58% des voix et élection comme président de la République.Août 2007. Reprise des combats des rebelles de Nkunda contre le gouvernement. Lancement du processus de paix de Nairobi entre la RDC et le Rwanjavascript:barre_raccourci('','',document.getElementById('text_area'))da et signature du Communiqué de Nairobi en novembre.Janvier 2008. Conférence de Goma sur la paix, la sécurité et le développement, pour un cessez-le-feu total et un désengagement progressif des combattants au Kivu (Plan Amani) entre les différents groupes armés à l'Est (sauf FDLR), le gouvernement et différents représentants de la société civile.Août 2008. Reprise des combats dans le Nord Kivu.Novembre 2008. Fragile cessez-le-feu décrété unilatéralement par Laurent Nkunda.Décembre 2008. Un nouveau rapport de l'ONU confirme l'étendue du soutien rwandais au CNDP, ainsi que la collaboration entre FDLR et des officiers de l'armée congolaise. Les Pays-Bas et la Suède suspendent leur aide budgétaire au Rwanda. Négociations bilatérales directes RDC / Rwanda, qui décident d'une opération militaire conjointe contre le FDLR au Nord Kivu sans que la Monuc ne soit associée à sa planification ni même informée des développements de cette opération sur le terrain. Jean-Bosco Ntaganda, chef militaire du CNDP, décide de collaborer avec le Rwanda et le Congo contre les FDLR.16 janvier 2009. Ntaganda annonce que Nkunda n'est plus le responsable du CNDP et Nkunda est mis aux arrêts au Rwanda le 22 janvier.Fin janvier 2009. Ntaganda accepte d'intégrer les troupes du CNDP dans l'armée congolaise, en échange de positions militaires et politiques clefs pour le CNDP.20 janvier - 25 février 2009. Les troupes rwandaises alliées aux FARDC lancent l'opération "Umoja Wetu" contre le FDLR. Le FDLR évite la confrontation directe en se dispersant dans les forêts des Kivus. Moins de 500 combattants se rendent à la Monuc pendant le premier trimestre de 2009 (la Monuc estimant la force des FDLR à 6500 - 7000 combattants à la fin 2008). Nouveaux recrutements du FDLR et représailles contre les civils.22 février 2009. Les délégations du CNDP et le Congo annoncent à Goma qu'ils ont négocié des accords préliminaires au sujet des préoccupations politiques des anciens insurgés.2 mars 2009. Le gouvernement annonce le lancement de l'offensive Kimia II contre les FDLR par les FARDC, avec le soutien de la Monuc.23 mars 2009. Accord final signé entre le Congo et le CNDP - avec un programme d'intégration des ex-CNDP dans l'armée, la police et l'administration du Nord Kivu.18 avril 2009. Deux bataillons refusent le processus prévu par l'accord entre le Congo et le CNDP : le Colonel Sultani Makenga et le Colonel Claude Mucyo.7 mai 2009. Le parlement vote une loi d'amnestie, excluant les crimes de guerre et crimes contre l'humanité.17 novembre 2009. La police allemande arrête deux chefs politiques FDLR, Ignace Murwanashyaka et Deputy Straton Musoni.23 décembre 2009. Résolution 1906 du Conseil de Sécurité, qui prolonge le mandat de la Monuc pour 5 mois, réaffirme la protection des civils comme première priorité et conditionne le soutien de la Monuc aux FARDC au respect par celles-ci du droit international humanitaire.31 décembre 2009. Fin officielle de Kimia II, très critiquée pour avoir causé d'importantes violences sur les civils, pour avoir échoué dans la neutralisation du FDLR et pour avoir retardé la RSS.1er janvier 2010. Lancement de l'offensive Amani Leo avec le soutien logistique de la Monuc, afin d'éradiquer les rebelles FDLR dans les trois mois.30 mars 2010. Le dernier rapport du Secrétaire Général de l'ONU fait état de plus de 15 000 cas de violence sexuelle en RDC pour l'année 2009, et de plus de 800 nouveaux cas d'enfants soldats. L'amélioration de la situation sécuritaire permet une stratégie de sortie pour la Monuc dans huit provinces, alors qu'il existe toujours un réel danger de vide sécuritaire dans les Kivus et en province orientale en cas de désengagement de la mission. La Mission d'évaluation technique de l'ONU propose un plan envisageant le retrait de la Monuc dans les trois ans à venir, si la situation sécuritaire continue à s'améliorer, et sur la base des progrès accomplis en matière de protection des civils, de professionnalisation des FARDC, de rétablissement de l'autorité de l'Etat et de la mise en �?uvre des accords du 23 mars.
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