Treize mineurs ont été touchés par des balles en caoutchouc tirées par des vigiles ou blessés à coup de machettes lundi lors d'affrontements entre syndicats rivaux à la mine de Siphumelele exploitée par Anglo American Platinum (Amplats) à Rustenburg dans le nord de l'Afrique du Sud, a indiqué la police.
Une dispute a opposé quatre permanents du Syndicat national des mineurs (NUM) à des militants du syndicat rival Amcu, qui avaient pris possession de leurs locaux.
Les hommes du NUM sont allés plaider leur cause auprès de la direction, et se sont finalement retrouvés encerclés par une foule hostile d'un millier de personnes, a raconté le porte-parole de la police Thulani Ngubane.
Pour les protéger, "la sécurité de la mine est intervenue et a tiré des balles en caoutchouc, et un total de treize employés de la mine dont quatre vigiles" ont été blessés, a-t-il poursuivi dans un communiqué.
"Certaines personnes ont été blessées par des machettes et des objets contondants, tandis que d'autres ont été touchées par des balles en caoutchouc tirées par la sécurité", a-t-il précisé, ajoutant qu'"aucun décès n'a été rapporté à ce stade".
Les syndicalistes du NUM n'ont dû leur salut qu'à la fuite, et sont allés se cacher dans des véhicules blindés de la sécurité de la mine, a encore noté M. Ngubane
Amplats, numéro un mondial du platine, a rapporté les faits d'une façon similaire dans un communiqué, ne faisant toutefois état que de douze blessés.
"Anglo American Platinum est profondément préoccupé par cet incident et appelle ses employés à rester calmes", a noté le groupe, ajoutant qu'un recensement des appartenances syndicales de ses employés était en cours.
Amcu affirme avoir recruté massivement ces derniers mois, et être désormais le représentant légitime du personnel.
La rivalité et les surenchères entre le NUM, majoritaire et proche du pouvoir, et le petit syndicat Amcu ont a alimenté le mouvement de grèves sauvages qui a frappé le secteur minier sud-africain au second semestre 2012, faisant près de 60 morts.
Les événements de Marikana, qui ont faits 48 morts en août et septembre, avait débuté par des violences entre les deux syndicats.
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