Le président français François Hollande a affirmé vendredi sa volonté que la France poursuive "une politique ambitieuse" d'aide au développement malgré la crise, indiquant qu'un projet de loi à ce sujet serait déposé au Parlement à l'automne prochain pour une adoption en 2014.
A la question, "pouvons-nous au regard des difficultés que nous traversons sur le plan économique, budgétaire, conserver une politique ambitieuse de développement (...) Je réponds oui, nous le pouvons, nous le devons, nous le ferons", a assuré M. Hollande en clôturant à Paris les assises du développement durable et de la solidarité internationale.
Lancées le 5 novembre, ces assises ont réuni pendant quatre mois Etat, ONG, syndicats, entreprises, collectivités locales...
Le chef de l'Etat a indiqué qu'à partir de ces assises "un projet de loi d'orientation et de programmation sur la politique française du développement et de solidarité internationale" serait élaboré puis "débattu à l'automne" au Parlement pour une adoption "au début de l'année prochaine".
Il a souligné que la loi de finances pour 2013 avait "préservé les crédits" dans ce domaine, attestant "de notre volonté de maintenir un bon niveau d'engagements".
Selon les chiffres officiels, la France a consacré l'an dernier 0,46% de son revenu national brut (RNB) à l'aide publique au développement, ce qui représente 9,35 milliards d'euros.C'est aussi l'objectif pour 2013 et 2014 à euros constants.
"C'est encore insuffisant pour beaucoup d'entre vous.C'est pourquoi, dès lors que nous renouerons avec la croissance, et j'espère le plus tôt possible (...) nous pourrons reprendre une trajectoire ascendante vers les objectifs internationaux que nous nous sommes fixés", a-t-il dit, sans donner de chiffres.L'Onu a pour sa part fixé l'objectif général que chaque pays consacre 0,7% de son PIB à l'aide au développement.
Devant un parterre de représentants d'ONG, M. Hollande a aussi indiqué qu'il entendait "promouvoir" leur rôle indiquant que la part de l'aide au développement délivrée via les ONG serait "doublée".
Il a aussi jugé que "l'exigence démocratique" et "la lutte contre la corruption", devaient faire partie des critères pour l'attribution des aides."Par rapport aux biens mal acquis, la justice fera en France, en toute indépendance, son travail jusqu'au bout", a-t-il promis.
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