Le vice-Premier ministre Uhuru Kenyatta bénéficiait d'une nette avance jeudi matin sur son principal adversaire Raila Odinga pour l'élection présidentielle de lundi au Kenya, selon des résultats partiels portant sur près de la moitié des votants.
M. Kenyatta, par ailleurs poursuivi par la justice internationale pour crimes contre l'Humanité, avait recueilli plus de 2,4 millions de voix contre près de 1,9 million pour M. Odinga, Premier ministre sortant, selon un décompte de la commission électorale rapporté par les médias kényans.
Raila Odinga avait été candidat malheureux contre le président sortant Mwai Kibaki -- qui ne se représente pas cette année -- lors du précédent scrutin de décembre 2007, dont la contestation avait débouché sur les pires violences dans le pays depuis l'indépendance (plus de 1.000 morts et 600.000 déplacés).
Uhuru Kenyatta doit de son côté comparaître devant la Cour pénale internationale (CPI) le mois prochain pour sa participation présumée à une partie de ces violences, des accusations dont il se dit totalement innocent.
Les résultats partiels publiés jeudi peu avant 10h00 (07h00 GMT) portent sur environ 4,5 millions de bulletins, alors que plus de 10 millions de personnes ont participé au scrutin lundi, selon les estimations de la commission électorale nationale (IEBC).
La commission électorale publie depuis mercredi des résultats partiels cette fois-ci officiels du scrutin présidentiel, après qu'une panne de ses systèmes informatiques apparemment saturés l'a contraint à suspendre une tentative de publication préalable des résultats provisoires en temps réel.
Plus de 38.000 bulletins nuls ont été décomptés jeudi matin, selon la télévision Citizen TV, soit nettement moins que les centaines de milliers dont faisaient état les précédents résultats provisoires, et sans qu'une explication n'ait encore été donnée à ce propos.
Les contretemps dans le dépouillement ont entraîné des frustrations dans le pays, mais pas de violence notable."Nous devrions annoncer les résultats finaux vendredi," a déclaré mercredi soir le président de la Commission, Ahmed Issack Hassan.
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