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Barack Obama a reçu du 03 au 05 août une centaine de jeunes africains qu'il a invité à faire preuve de plus de responsabilité pour changer le destin de l'Afrique. Il la considère « fondamentale » dans un monde de plus en plus interconnecté.115 jeunes venus de 46 pays africains s'étaient entretenus mardi dernier avec Barack Obama dans un salon de la Maison blanche pour parler de l'avenir de l'Afrique. Comme « Le laboureur et ses enfants », Obama confia à ses hôtes que cet avenir, c'est ce que les jeunes africains en feront et personne d'autre. Cela passe par leurs volontés d'apprendre, de travailler, de rêver sans jamais abandonner. Le continent en sera ainsi amélioré et le reste du monde aussi.Le président américain s'est ainsi démarqué de la France qui a célébré le cinquantenaire de l'Afrique francophone en réitérant son soutien aux tyrans en place, puisqu'elle ne s'est pas départie d'eux. D'ailleurs, en juin dernier, au sommet de Nice, elle a même parlé d'avenir de l'Afrique avec ces gouvernants dont les pratiques restent encore liées à la gestion coloniale du pouvoir en Afrique. Pour dire qu'elle met en avant de vieux assoiffés de pouvoir pour incarner l'Avenir. D'après Obama, quelque soit les types de relations que les pays africains peuvent avoir avec les autres y compris les Etats- Unis, l'Afrique restera ce que ses jeunes enfants en feront. Il en est d'autant plus convaincu qu'il leur a évoqué à plusieurs reprises ses origines africaines de par son père. Autrement dit, c'est par les actions des jeunes que les pays africains seront considérés ou pas, comme de vrai pairs par le reste du monde. La démarche consistant à responsabiliser les jeunes face aux mutations sociales contemporaines, n'est pas marginale chez le président américain, puisqu'à Istanbul, au Caire et à Strasbourg c'est aux étudiants qu'il s'est principalement adressé. Au bout d'une heure de conversation, Barack Obama a probablement réussi à leur faire assumer leur engagement comme gage de lutte contre la corruption, pour une société civile plus solide, pour une presse libre, pour la promotion de la démocratie et pour le refus de la guerre. Pour Alexis de Tocqueville auteur de «De la démocratie en Amérique », en démocratie, le peuple est plus important que l'appareil d'Etat. Autrement dit la société civile est plus forte que le pouvoir. L'objectif c'est d'éviter le despotisme (dictature) et la tyrannie.Il n'a pas hésité à citer en exemple les dirigeants africains qui se sont battus de toutes les manières pour obtenir leur indépendance et qui, une fois au pouvoir, utilisent tous les moyens pour s'y maintenir. Leur prétexte c'est de se dire « j'ai fait tellement de bonnes choses pour mon pays, qu'il faut que je reste, soit pour en cueillir les fruits, soit pour continuer mon �?uvre car sans moi le pays mourra. » Un idéal qui finit par faire d'eux des dictateurs ou des tyrans.Du coup, Obama ajoute : « les dirigeants africains sont devenus ceux qu'ils avaient combattus ».L'Afrique d'après Obama, possède des ressources naturelles si convoitées qu'elle fait l'objet de stratégies d'influences concurrentes de la part notamment des Européens et de la Chine sans oublier son pays.Or, renchérit-il, « on doit soi-même être le changement que l'on recherche ».Il termine l'entretien en chargeant ses visiteurs de rapporter à la jeunesse africaine que, quelque soit ce que les Etats- Unis feront pour la soutenir, le succès du continent est entre ses mains.Par Aïda Sakho

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