Quatre Kényans, employés d'une entreprise sous contrat avec l'ONU, figurent parmi les civils tués dans l'attaque d'un convoi onusien mardi au Soudan du Sud, qui a fait 12 morts, a indiqué l'entreprise mercredi.
"Cinq personnes de notre entreprise ont été tuées," a affirmé Bose Reddy, directeur de Great Ruaha Drilling Co.à l'AFP."Parmi eux, quatre étaient kényans et un sud-soudanais."
Great Ruaha Drilling Co.avait été chargée par la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss) de forer un puits dans la région de Pibor, dans l'Etat sud-soudanais de Jonglei où l'attaque a eu lieu mardi, a-t-il précisé.
Parmi les victimes de l'attaque mardi matin, figurent cinq Casques bleus indiens qui escortaient le convoi et sept civils -- deux employés de l'ONU et cinq contractants, selon la Minuss.Une source onusienne avait initialement affirmé mardi que tous les civils tués étaient sud-soudanais.
La porte-parole de la Minuss, Ariane Quentier, a confirmé mercredi que quatre des civils tués étaient kényans et les trois autres sud-soudanais.
L'attaque a également fait neuf blessés, selon l'ONU.Deux employés de Great Ruaha Drilling Co., un Indien et un Kényan, figurent parmi ces blessés, a précisé M. Reddy.
L'ONU avait aussi fait état de disparus mardi, qui ont depuis été retrouvés sains et saufs.
L'armée sud-soudanaise (SPLA) affirme que cette attaque a été perpétrée par une rébellion locale menée par un ex-théologien, David Yau Yau.
L'ONU n'a elle encore pointé du doigt personne, mais précisé que les assaillants étaient au nombre de 200.
"Nous sommes encore en train de vérifier leurs identités," a déclaré Josephine Guerrero, porte-parole des Casques bleus à New-York."Mais les soldats de maintien de la paix étaient en nombre largement inférieur.L'attaque était délibérée et ciblée."
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le Conseil de sécurité ont réclamé une "enquête rapide" aux autorités sud-soudanaises.M. Ban, par la voix de son porte-parole Martin Nesirky, a rappelé que "le meurtre de soldats de maintien de la paix est un crime de guerre".
La Minuss dispose de 5.000 Casques bleus au Soudan du Sud.Leur mission est de protéger les civils.
Jonglei, et en particulier la zone de Pibor, est la région la plus instable du jeune Soudan du Sud, indépendant du Soudan depuis juillet 2011.
Dans cet Etat sud-soudanais infesté d'armes, où les rivalités ethniques dégénèrent régulièrement en raids meurtriers entre villages rivaux, les combats entre l'armée et les groupes rebelles -- milice de Yau Yau en tête -- sont aussi récurrents.
La SPLA a d'ailleurs récemment lancé une offensive contre la rébellion de Yau Yau, qu'elle accuse Khartoum d'armer.Le Soudan nie tout soutien aux rebelles.
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