Les petits-enfants de Nelson Mandela ont publié jeudi un communiqué dénonçant la façon dont la presse a rapporté une querelle autour de l'héritage du premier président noir sud-africain, affirmant que la famille du grand homme n'était pas "des grippe-sous".
"Nous avons noté avec consternation les insinuations, mensonges et calomnies récemment colportées contre nos mères et tantes.(...) Nous avons également vu comment l'avocat Bizos et le ministre Sexwale ont essayé d'utiliser les médias sud-africains pour dépeindre les membres de notre famille comme d'insensibles grippe-sous, dénués de respect pour notre grand-père", indiquent les petits-enfants dans un texte remis à la presse.
Les Mandela font référence à une querelle rendue publique la semaine dernière par la presse sud-africaine, autour de la gestion de deux fonds appartenant au prix Nobel de la paix, et représentant 1,7 million de dollars au total.
Deux filles de Nelson Mandela, agissant au nom de la famille, ont intenté une action en justice pour obtenir l'éviction de trois personnes, dont le célèbre avocat George Bizos, ami de longue de l'ex-président sud-africain, de la direction de ces fonds d'investissements.
Makaziwe et Zenani, les filles, affirment que l'avocat George Bizos, le ministre du Logement Tokyo Sexwale et un autre avocat se sont imposés comme directeurs d'Harmonieux Investment Holdings et de Magnifique Investment Holdings.Les trois hommes rétorquent qu'ils ont été nommés par Nelson Mandela lui-même.
A 94 ans, le héros national n'est plus en mesure de trancher lui-même.
L'action en justice de Makaziwe et Zenani "n'est pas une affaire d'argent et d'exploitation du nom Mandela", affirment les héritiers dans leur communiqué: "Cette action vise au contraire à corriger des anomalies de procédure et de gouvernance des deux sociétés."
Les petits-enfants Mandela ne donnent aucun détail sur les "anomalies" en question.
"Nous aurions préféré régler cette affaire de façon privée, en famille", ajoute le communiqué.Les deux soeurs et leur avocat "ont fait de de nombreuses tentatives ces dernières années pour résoudre le problème sans passer par les tribunaux, et pour éviter que cette affaire ne devienne publique.Mais compte tenu de la confusion insurmontable, notre famille n'a pas eu d'autre choix que d'aller en justice".
La presse du week-end, notamment, a fait ses choux gras de cette affaire, jouant sur l'amour des Sud-Africains pour celui qu'ils appellent "Madiba".Les journaux ont tenté de démontrer que la querelle portait sur le contrôle des "millions de Madiba" et que ses proches se disputaient déjà l'héritage, avant même son décès.
Nelson Mandela a passé dix jours à l'hôpital fin mars début avril pour soigner une pneumonie.Selon son épouse Graça Machel interrogée lundi, il va bien.
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