La Tanzanie a demandé samedi à la rébellion congolaise Mouvement du 23 mars ( M23) de cesser les "intimidations", après son appel aux autorités tanzaniennes à ne pas envoyer de troupes pour la brigade de l'ONU qui doit combattre les groupes armés de l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
"Ce ne sont que des intimidations.Qu'ils arrêtent ça ! S'ils nous provoquent, nous riposterons à temps", a déclaré devant l'Assemblée nationale le ministre tanzanien des Affaires étrangères, Bernard Membe, interrogé par des députés lors d'une séance retransmise en direct à la télévision nationale.
Dans une lettre au parlement tanzanien datée du 11 avril, le président politique du M23, Bertrand Bisimwa, avait affirmé que ses hommes s'étaient "toujours imposés face à des forces plus importantes et mieux équipées"."La même chose arrivera à la brigade d'intervention si votre sagesse ne parvient pas à (...) arrêter cette dangereuse aventure" , menaçait-t-il.
Pour le chef de la diplomatie tanzanienne, "la réponse est simple.Notre armée est très forte.Nous irons en RDC en tant qu'avocat de la paix, pour restaurer la paix dans la maison en feu de notre voisin", a-t-il dit.
"Nous avons pris du retard, le moment est venu de voler au secours de nos frères, qu'ils (le M23) arrêtent de nous intimider", a insisté le ministre, accusant les rebelles congolais de "tuer, violer et de déplacer plusieurs milliers de personnes".
"La Tanzanie enverra des troupes en RDC pour ramener la paix dans le cadre d'un mandat des Nations unies", a renchéri le ministre de la Défense Shamsi Vuai Nahodha.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 28 mars une résolution créant une brigade d'intervention chargée de lutter contre les groupes armés dans l'Est, M23 en tête, qui devrait compter quelque 3.000 hommes et être bientôt déployée.
Outre la Tanzanie, l'Afrique du Sud et le Malawi doivent fournir des troupes pour cette brigade dont le commandement a été confié à un général tanzanien.
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