INTERVENANT :Dr Stéphane Jaureguiberry, praticien hospitalier, service des maladies infectieuses de la Pitié-Salpêtrière.Le paludisme (aussi appelé malaria) est la maladie parasitaire potentiellement mortelle la plus répandue au monde transmise par des moustiques. Le paludisme touche une centaine de pays dans le monde, particulièrement dans les zones tropicales défavorisées d'Afrique, d'Asie et d'Amérique Latine. L'Afrique est de loin le continent le plus touché.Au cours des dernières années, la lutte contre le paludisme à connu de grands progrès. Une baisse significative de la mortalité dans les pays endémiques a été enregistrée et certains pays sont parvenus à éradiquer la pandémie. En revanche pour Le Nigéria, la République démocratique du Congo et l'Inde ce n'est pas le cas, ils comptent à eux seuls 40% des cas de paludisme.Comment se transmet le paludisme ?_ -piqûre d'un moustique femelle du genre Anopheles, elle-même infectée après avoir piqué un homme impaludé : la femelle, en prenant le repas de sang nécessaire à sa ponte, injecte le parasite à son hôte. Les mâles ne piquent pas. _ -transmission d'une femme enceinte infectée à son enfant par voie transplacentaire.Quels sont les symptômes ?Les manifestations sont très diverses :_ -fièvre 8 à 30 jours après l'infection qui peut s'accompagner de maux de tête, de douleurs musculaires, de vomissements, de diarrhées, de toux._ -des cycles alternant fièvre, tremblements avec sueurs froides et transpiration intense, c'est l'aspect « palustre »._ -Eclatement des globules rouges, qui conduit à l'anémie. Si le paludisme n'est pas traité, les globules rouges infectées peut bloquer les vaisseaux sanguins qui irriguent le cerveau : c'est le neuropaludisme, souvent mortel.Les traitements préventifs :Quelles protections contre les piqûres de moustiques ?Comme il n'existe pas de vaccins contre le palu, il est nécessaire de prendre des médicaments préventifs : le choix du médicament utilisé varie en fonction du voyageur, de son âge, de ses antécédents médicaux, être enceinte. C'est pour cela qu'il faut consulter un médecin traitant ou se rendre dans un centre de conseils aux voyageurs pour obtenir une prescription adaptée d'antipaludiques.Il est important de rappeler aux auditeurs de ne pas repartir au pays sans prendre des médicaments préventifs. Trop d'Africains se sentent intouchables, pensent qu'ils n'ont pas besoin de prendre de mesures spécifiques pour partir�?� C'est faux. Ils ont perdu leur immunité... et surtout s'ils voyagent avec leurs enfants qui sont nés en France et n'ont jamais été exposés au parasite.Rappeler qu'un traitement de réserve ne doit jamais être pris au retour en France sans consultation médicale et sans un examen sanguin préalable.On entend souvent parler que les prix des médicaments antipaludiques, qui ne sont pas pris en charge par la Sécurité Sociale, varient parfois du simple au double. Ce point pousse des personnes à ne pas prendre ces traitements préventifs les conduisant à adopter une attitude dangereuse pour leur santé.Les autres protections contre les moustiques : il est aussi important de se protéger contres les piqûres de moustiques, car cela permet de prévenir également d'autres infections ayant le même mode de transmission, en particulier la dengue très répandue sous les tropiques._ - porter le soir des vêtements longs, imprégnés d'insecticide,_ - appliquer un produit répulsif sur les parties découvertes du corps_ - dormir sous une moustiquaire imprégnée.La contrefaçon des médicaments antipaludismes :Il semble que sur 2500 échantillons testés dans 21 pays d'Afrique subsaharienne, 20% sont contrefaits, et 35% auraient un niveau de qualité en dessous des normes pharmaceutiques.www.lasantepourtous.com
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