Des tirs sporadiques résonnaient jeudi matin à Mogadiscio où régnait un calme précaire après trois jours de combats acharnés entre insurgés islamistes radicaux shebab et forces gouvernementales somaliennes soutenues par les troupes de l'Union africaine (Amisom).
"La situation est calme pour l'instant.Il n'y a pas de combats, à l'exception de tirs intermittents autour du quartier Bermuda où ont eu lieu hier (mercredi) les affrontements les plus violents", a déclaré à l'AFP Mohamed Moalim, un responsable officiel.
En trois jours, au moins 72 civils ont été tués dans les affrontements, fauchés par des balles perdus ou des obus de mortiers.Mardi, 33 personnes, dont quatre parlementaires, avaient été tuées dans une attaque-suicide des shebab contre un hôtel abritant députés et officiels du gouvernement de transition (TFG).
Les civils, piégés par les combats qui ont éclaté lundi après-midi, profitaient de l'accalmie jeudi pour fuir leurs maisons.
"Ils ne combattent pas ce matin mais ils se font toujours face.Les civils, piégés près des quartiers contestés, fuient ce matin pour éviter de se retrouver au coeur des combats qui peuvent reprendre à tout moment", a déclaré Hassan Abdi, un résident du quartier de Bakara.
Au troisième jour de leur offensive à Mogadiscio contre les "apostats", les insurgés islamistes shebab qui se réclament d'Al-Qaïda ont concentré mercredi leurs attaques sur le dernier axe stratégique tenu par les forces gouvernementales et l'Amisom.
L'avenue Maka al-Mukarama, qui relie sur près de sept kilomètres l'aéroport, la présidence et le port, et marque la limite des quelques quartiers de la capitale encore sous contrôle du TFG, a été toute la journée et en plusieurs endroits le théâtre de violents combats.
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