Le président soudanais Omar el-Béchir, sous le coup de deux mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) notamment pour génocide au Darfour, assistait vendredi à Nairobi à la cérémonie de promulgation de la nouvelle constitution kenyane, a constaté l'AFP.
Alors que le Kenya a ratifié le statut de Rome, traité fondateur de la CPI, le président soudanais dont le nom ne figurait pas sur la liste des chefs d'Etat attendus à cette cérémonie officielle, a été accompagné sur les lieux par le ministre Kenyan du Tourisme Najib Balala.
Avant l'arrivée d'Omar el-Bechir, des militants de l'ONG de défense des droits de l'homme Human Rights Watch avaient appelé les autorités kényanes à "l'arrêter ou à l'empêcher d'entrer" dans le pays.Pour HRW, la ratification par le Kenya du statut de Rome "l'oblige à coopérer avec la CPI et donc à exécuter les mandats d'arrêt".
Après l'émission le 4 mars 2009 d'un premier mandat d'arrêt contre M. Béchir pour crimes de guerre et contre l'humanité au Darfour, région de l'ouest du Soudan en guerre civile depuis sept ans (300.000 morts selon l'ONU, 10.000 d'après Khartoum), la CPI a ordonné le 12 juillet dernier qu'un second mandat d'arrêt, pour génocide, soit délivré à l'encontre du président soudanais.
Il s'agissait du premier mandat d'arrêt pour génocide de la CPI depuis son entrée en fonction en 2003.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.