Le Premier ministre centrafricain, Nicolas Tiangaye, et le ministre de la Sécurité, Josué Binoua, se sont rendus ce week-end dans plusieurs postes de police de Bangui pour faire évacuer dans le calme des combattants du Séléka qui avaient pris possession des locaux, selon des sources officielles.
Ces évacuations font suite à la décision mercredi du président de transition Michel Djotodia d'interdire aux combatttants de l'ex-rébellion du Séléka de participer à toute opération de maintien de l'ordre dans la capitale, où ils ont multiplié les exactions contre la population.
Dans une allocution à la radio nationale dimanche, le Premier ministre a demandé aux policiers et gendarmes de prendre possession des locaux évacués par les combattants Séléka qui ont mené M. Djotodia au pouvoir à Bangui le 24 mars lorsqu'ils ont renversé le régime de François Bozizé.
"Je vous demande de reprendre le travail, d'occuper les lieux, afin d'assurer la sécurité des personnes et des biens.La sécurité dans le contexte actuel est une priorité pour notre gouvernement", a déclaré M. Tiangaye.
Le président Djotodia avait donné vendredi le coup d'envoi de l'évacuation des combattants du Séléka des locaux officiels en assistant à leur départ de la direction générale de la police et de l'office central de répression du banditisme (OCRB), où ils interdisaient à la police de travailler.
L'opération s'est poursuivie samedi et dimanche dans les commissariats et antennes de l'OCRB de Bangui et de ses environs, ainsi qu'à la caserne des sapeurs-pompiers de la capitale, en présence du Premier ministre et du ministre de la sécurité.
Mercredi, la force africaine en Centrafrique (Misca) a pris position dans le nord de Bangui, pour neutraliser des combattants du Séléka qui y sèment la terreur et refusent de regagner leurs casernes.
Depuis la prise du pouvoir par le Séléka, les anciens rebelles sont régulièrement accusés d'exactions à l'encontre de la population civile, à Bangui et en province.
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