La Banque mondiale (BM) a approuvé cette semaine un crédit de 40 millions de dollars (près de 30 millions d'euros) pour le développement de la Casamance, région du sud du Sénégal en proie depuis trente ans à une rébellion indépendantiste, a appris l'AFP vendredi.
Le financement, approuvé le 26 septembre à Washington par le Conseil d'administration de la BM, est octroyé par l'Association internationale de développement (IDA), une institution du groupe de la Banque mondiale, selon un communiqué diffusé par son bureau régional à Dakar.
Le crédit est destiné à "soutenir les efforts déployés par le Sénégal pour accroître la production de riz, de mangues et d'autres cultures, créer des emplois pour les jeunes et les femmes agriculteurs et remettre en état les routes reliant les communautés rurales isolées aux marchés en Casamance", d'après le texte.
De même source, il devrait notamment permettre de financer "des travaux d'amélioration ponctuels sur près de 350 kilomètres de routes non classées ainsi que la remise en état et l'entretien d'environ 200 kilomètres de routes rurales".
Il devrait aussi servir à "l'achat de matériels pour permettre aux cultivateurs et autres producteurs d'assurer le ramassage, le traitement, la transformation et le transport des produits locaux", et soutenir un programme en cours d'exécution en Casamance, "qui aide à améliorer la capacité de la région à fabriquer et exporter des produits à valeur ajoutée tels que les confitures et les fruits séchés, à partir de produits locaux".
Cette région du Sénégal est en proie à une rébellion déclenchée en 1982 par le Mouvement démocratique des forces de la Casamance (MFDC).
Depuis lors, la Casamance connaît des périodes d'apaisement relatif, interrompues sporadiquement par des violences, avec des accrochages entre rebelles et militaires ou des braquages, et récemment des enlèvements.
Le conflit ne s'est jamais véritablement éteint et a fait des milliers de victimes civiles et militaires - incluant morts et blessés -, des dizaines de milliers de déplacés et réfugiés en 30 ans, sans qu'on puisse en établir un bilan précis.De nombreuses rizières, des vergers et des champs cultivés ont été abandonnés par les paysans à cause de l'insécurité.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.