Un millier de personnes manifestaient mardi au Swaziland contre le régime du roi Mswati III, dernier monarque absolu d'Afrique, malgré l'arrestation la veille d'une cinquantaine de militants des droits de l'homme ou de syndicalistes, selon les organisateurs.
"La manifestation est en cours, les gens sont venus défier la police", a déclaré à l'AFP Zakhele Mabuza, porte-parole du parti d'opposition interdit, le Mouvement démocratique des peuples unis du Swaziland (Pudemo).
"Ils sont désormais près de 1.000 et leur nombre ne cesse de croître malgré l'environnement hostile", a-t-il ajouté, joint par téléphone dans la ville de Manzini, la capitale commerciale du pays.
Les manifestants réclament l'établissement d'une démocratie multipartite dans leur petit royaume où les partis politiques sont interdits depuis 1973 et où le souverain dirige par décrets.
Deux à trois personnes, dont le président du Pudemo Mario Masuku, ont été interpellées par des policiers lors de la marche, a annoncé M. Mabuza."Ils les ont embarquées et conduites au quartier général régional de la police", a-t-il dit.
Lundi, la police avait déjà arrêté une cinquantaine de personnes réunies pour préparer la manifestation.Selon Amnesty international, la plupart ont été relâchées sans être inculpées mais 16 d'entre elles restaient en détention mardi.
"L'arrestation arbitraire de ces militants politiques, avocats, journalistes et syndicalistes n'est rien d'autre que du harcèlement policier et de l'intimidation", a commenté une responsable de l'assocation de défense des droits de l'homme, Mary Raynerm, dans un communiqué.
Le roi Mswati III, 42 ans, et ses treize épouses sont régulièrement critiqués pour leur mode de vie luxueux malgré l'extrême misère de la population.
Une autre manifestation est prévue mercredi dans la capitale, Maseru.
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