Un millier de personnes ont manifesté mardi au Swaziland contre le régime du roi Mswati III, dernier monarque absolu d'Afrique, malgré l'arrestation la veille d'une cinquantaine de militants des droits de l'Homme ou de syndicalistes, selon les organisateurs.
"La marche a été un succès: nous avons réussi à faire passer notre message et à dire que nous voulons une démocratie multipartite", a déclaré à l'AFP Zakhele Mabuza, porte-parole du parti d'opposition interdit, le Mouvement démocratique des peuples unis du Swaziland (Pudemo).
Plus de 1.000 personnes ont défilé à Manzini, capitale commerciale de ce petit royaume d'Afrique australe, "malgré l'environnement hostile", a-t-il ajouté, joint par téléphone.
Au moins trois personnes, dont le président du Pudemo Mario Masuku, ont été embarquées par des policiers et conduites au quartier général régional de la police", a-t-il dit.M. Masuku a ensuite été relâché à une quarantaine de kilomètres de Manzini, selon M. Mabuza.
Lundi, la police avait déjà arrêté une cinquantaine de personnes réunies pour préparer la manifestation.
Selon Amnesty international, la plupart ont été relâchées sans être inculpées mais 16 d'entre elles restaient en détention mardi.
"L'arrestation arbitraire de ces militants politiques, avocats, journalistes et syndicalistes n'est rien d'autre que du harcèlement policier et de l'intimidation", a commenté une responsable de l'association de défense des droits de l'Homme, Mary Raynerm, dans un communiqué.
Le roi Mswati III, 42 ans, dirige par décret au Swaziland où les partis politiques sont interdits depuis 1973.
Le souverain et ses treize épouses sont également régulièrement critiqués pour leur mode de vie luxueux malgré l'extrême misère de la population.
Une autre manifestation est prévue mercredi dans la capitale, Maseru.
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