Un tribunal de Johannesburg a condamné lundi l'Etat sud-africain à payer l'aide juridictionnelle à des survivants de la fusillade de Marikana (nord), au cours de laquelle la police a abattu 34 mineurs grévistes en août 2012.
Le gouvernement sud-africain était traduit en justice pour avoir refusé de payer les frais des avocats représentant les 270 mineurs à la commission chargée de faire la lumière sur les événements.
Le principal avocat des mineurs, Dali Mpofu, a décrit la décision de la haute cour du Gauteng du Sud (Johannesburg) comme "une grande victoire pour les travailleurs...les pauvres mineurs".
"Pour le pays, c'est une décision très importante.Il y a désormais une probabilité plus importante que nous obtenions la vérité sur ce qui s'est réellement passé à Marikana", a-t-il réagi au micro de l'agence radio EWN.
Les travaux de la commission, mise en place par le président Jacob Zuma peu après les faits, étaient biaisés selon Me Mpofu, car l'Etat paie les frais de justice des policiers.
Le gouvernement sud-africain n'a pas immédiatement dit s'il entendait faire appel.
Débordée par une foule des grévistes hostiles, la police sud-africaine avait abattu 34 mineurs et fait 78 blessés le 16 août 2012 devant la mine de platine de Marikana, exploitée par le groupe britannique Lonmin.
La principale question à laquelle doit répondre la commission est de savoir si les policiers ont raison d'affirmer qu'ils étaient en état de légitime défense lorsque l'ordre d'ouvrir le feu à balles réelles a été donné.
L'enquête a montré qu'une partie des victimes ont été pourchassées par la police après la fusillade, et abattues ou achevées par des balles tirées dans le dos ou à bout portant.La commission a indiqué en septembre que la police lui avait menti.
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