Un hôpital de Damaturu, dans le nord-est du Nigeria, a reçu 35 cadavres en uniforme militaire depuis les attaques islamistes contre les forces de l'ordre dans cette ville jeudi dernier, a déclaré lundi une source hospitalière.
"Nous avons reçu de nombreux corps (...) depuis les attaques" de jeudi, "j'ai compté 35 corps en uniforme militaire", a déclaré à l'AFP un responsable de l'hôpital de Damaturu, capitale de l'Etat de Yobe, sous couvert d'anonymat.
On ignore encore si les corps recueillis par l'hôpital sont ceux d'insurgés ou de soldats, les insurgés islamistes de Boko Haram se déguisant souvent en militaires.
L'armée nigériane communique rarement sur les pertes militaires après des attaques islamistes et les responsables locaux qui s'expriment à ce sujet sont souvent soumis à des pressions.
Contacté par l'AFP lundi, le porte-parole de l'armée dans l'Etat de Yobe, Lazarus Eli, n'a pas nié les informations selon lesquelles des soldats ont été tués lors des affrontements entre les forces de l'ordre et des membres présumés de Boko Haram, qui avaient également brûlé quatre bâtiments de la police de Damaturu jeudi.
"Nous n'avons pas de données sur le bilan" des morts, a-t-il affirmé.
Mais au lendemain de l'attaque, ni les témoins sur place ni les responsables locaux n'avaient mentionné avoir vu des islamistes en uniforme.
Les attaques de Boko Haram et leur répression sanglante ont fait au moins 3.600 morts depuis 2009, selon l'ONG Human Rights Watch.
Mais ce bilan a sans doute déjà augmenté depuis la dernière estimation de l'ONG, au vu des nombreuses attaques de ces dernières semaines.
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