Le procureur en chef du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), le Gambien Hassan Bubacar Jallow, a remis mardi au parquet général du Rwanda un nouveau lot de 25 dossiers d'enquêtes qu'il n'avait pas encore finalisés.
Comme les 35 antérieurement confiés à la justice rwandaise, dans le cadre de la "stratégie de fin de mandat" du TPIR, les 25 dossiers concernent des suspects en fuite à l'étranger.
Le Rwanda doit poursuivre et parachever les enquêtes et, éventuellement, signer des actes d'accusation, lancer des mandats d'arrêt internationaux et ouvrir des procès devant ses tribunaux.
"Nous espérons que vos services pourront travailler sur ces dossiers", a dit M. Jallow, s'adressant au procureur général du Rwanda, Martin Ngoga venu réceptionner les nouveaux dossiers."Nous ferons ce qui reste", a promis en réponse M. Ngoga.
M. Jallow a par ailleurs annoncé son intention de déposer "au cours du deuxième semestre de l'année" des requêtes visant à renvoyer devant la justice rwandaise huit personnes déjà inculpées par le tribunal international.
Pour les dossiers de personnes non encore inculpées par le TPIR, le procureur est libre de les transférer, à n'importe quel moment, vers tout Etat qui en manifeste la volonté.
Mais pour les personnes faisant déjà l'objet de mise en accusation, il doit, conformément au règlement du tribunal, soumettre une requête aux juges du TPIR qui ont rejeté ces 5 premières demandes de renvoi vers les tribunaux rwandais.
Ces juges ont émis des craintes que la défense ne puisse pas travailler dans les mêmes conditions que le procureur en cas de transfert au Rwanda d'accusés du TPIR.
M. Ngoga a assuré que son pays avait fait tout le nécessaire pour rassurer les juges et a émis l'espoir que "la prochaine tentative (de Jallow) sera couronnée de succès".
Le Conseil de sécurité a demandé avec insistance au TPIR de terminer ses travaux en première instance d'ici fin 2010, mais les responsables du tribunal admettent qu'au moins un des procès se poursuivra au-delà du 31 décembre.
Deux accusés, le capitaine Ildephonse Nizeyimana et l'ancien maire de Kivumu (ouest) Grégoire Ndahimana, attendent toujours par ailleurs le début de leur procès.
Enfin, onze inculpés, dont le milliardaire Félicien Kabuga, présenté comme l'argentier du génocide, n'ont toujours pas été arrêtés.
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