Le président tunisien Moncef Marzouki a affirmé mardi, après l'échec des pourparlers dans son pays pour désigner un nouveau Premier ministre, que "la Tunisie traversera cette mauvaise passe" et pourra "installer un Etat démocratique transparent".
"Nous sommes décidés en Tunisie à promouvoir un processus démocratique.Quelles que soient les difficultés de l'instant, le processus avance, avec des moments d'arrêts, mais nous sommes absolument décidés à le poursuivre", a déclaré M. Marzouki à la presse au côté du président François Hollande qui l'a reçu à l'Elysée.
"La Tunisie traversera cette mauvaise passe" et "je pense qu'(elle) installera cet Etat démocratique transparent, non corrompu, qui pourrait être aussi en partie une réponse au terrorisme", a-t-il ajouté.
M. Hollande a de son côté souligné "l'importance, pour la France et pour tous ceux qui sont attachés aux droits de l'Homme et à la démocratie, que la transition puisse arriver à son terme en Tunisie"."Cela veut dire des élections dans le meilleur délai et organisée de manière incontestable", a-t-il dit.
"Nous apportons tout notre soutien à l'action que mène la Tunisie contre le terrorisme", a aussi déclaré le président français."La démocratie n'empêche pas le terrorisme mais le terrorisme veut altérer, empêcher la démocratie.Voilà, pourquoi nous devons tout faire pour que la Tunisie puisse achever sa transition démocratique et contribuer aussi à la lutte contre le terrorisme", a-t-il insisté.
Les pourparlers entre les islamistes tunisiens au pouvoir et leurs opposants ont échoué lundi soir et ont été suspendus sine die faute d'accord sur le prochain Premier ministre, aggravant encore une profonde crise politique nourrie par les violences jihadistes.
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