Les élections présidentielle et législatives en Guinée-Bissau, qui devaient être organisées le 24 novembre, ont été repoussées au 16 mars 2014, selon un décret du président de transition Manuel Serifo Nhamadjo publié vendredi à Bissau.
"Les élections présidentielle et législatives auront lieu le 16 mars 2014", stipule ce décret, qui "annule immédiatement celui ayant fixé antérieurement le scrutin au 24 novembre 2013".
De même source, le report a été décidé après concertation entre "le gouvernement de transition, les partis politiques et la Commission nationale des élections", la CNE, chargée de leur organisation.
Ces élections devaient initialement se tenir en mai 2013, mais environ cinq mois avant l'échéance, en janvier, le président intérimaire Manuel Serifo Nhamadjo avait annoncé qu'il était "techniquement" impossible de les organiser dans les délais prévus.
La CNE avait estimé en décembre 2012 que 30 millions d'euros, une révision du code électoral et un recensement biométrique seraient nécessaires pour l'organisation d'élections crédibles.
La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao, 15 membres dont la Guinée-Bissau), avait indiqué qu'elle contribuerait au financement de ces élections.Lors d'une rencontre avec la presse étrangère à Dakar le 23 octobre, le président de la Commission de la Cédéao, Kadré Désiré Ouédraogo, avait indiqué que leur coût tournait autour de 18 millions de dollars (moins de 13,5 millions d'euros) "mais ça reste à être affiné", avait-il précisé.
La présidentielle et les législatives doivent clore la transition entamée après un coup d'Etat qui, le 12 avril 2012, a renversé l'exécutif entre les deux tours d'une élection présidentielle.
Des autorités de transition, installées en accord avec les militaires putschistes, dirigent actuellement la Guinée-Bissau, un pays en proie à une instabilité chronique depuis son indépendance du Portugal après une guerre de libération de plus de dix ans.
La Guinée-Bissau a connu une succession de violences politico-militaires et de coups d'Etat, en grande partie liée à l'hypertrophie de l'armée issue de la guerre pour l'indépendance du Portugal.
Cette instabilité chronique y a attiré au fil des années les cartels de la drogue sud-américains qui en ont fait une des plaques tournantes du trafic de cocaïne en Afrique de l'Ouest.
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