Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est déclaré mardi favorable à la recherche de financements innovants pour contribuer aux énormes besoins liés aux Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), projet phare des Nations unies.
"Nous avons besoin de mobiliser de l'argent.Les Etats membres ont discuté de plusieurs sources de financement, y compris de financements innovants.Actuellement il y a cette idée de recueillir des taxes sur les billets d'avion.Beaucoup de pays mettent cette mesure en oeuvre", a souligné le chef de l'ONU dans une interview à l'AFP.
"Lorsque j'étais ministre des Affaires étrangères en Corée du Sud, j'étais le champion de cette initiative.Maintenant c'est devenu une loi en Corée du Sud", a-t-il ajouté.
"J'espère que ce genre d'idées novatrices pourra être exploré et discuté plus en profondeur par les pays membres" de l'ONU, a encore dit M. Ban.
Un accord a été trouvé à l'ONU mercredi dernier sur un document cadre concernant les OMD, qui mentionne explicitement des financements innovants.
La France, avec d'autres pays tels que le Chili, le Brésil ou la Norvège, était en faveur de la mention de "financements innovants" tels que la taxe sur les billets d'avion ou une taxe sur les transactions financières.D'autres pays, menés par les Etats-Unis, étaient beaucoup plus hésitants sinon opposés.
Outre la réduction de moitié de la pauvreté extrême dans le monde d'ici à 2015, les OMD, fixés en 2000, consistent à assurer l'éducation primaire pour tous, promouvoir l'égalité des sexes, réduire la mortalité infantile, améliorer la santé maternelle, combattre le sida, le paludisme et d'autres maladies, préserver l'environnement et mettre en place un partenariat mondial pour le développement.
M. Ban a reconnu qu'il existait un certain scepticisme sur la faisabilité des OMD."Mais ces OMD sont une promesse et un projet des dirigeants du monde de tirer des milliards de personnes hors de la pauvreté.Nous devons réussir", a-t-il expliqué.
"Comment pouvons-nous surmonter ce scepticisme et les difficultés actuelles?Avec la juste combinaison de direction politique et de ressources", a encore indiqué M. Ban.
"Bien que nous luttions contre le temps, avec une puissante démonstration de volonté politique, je pense que nous pouvons atteindre ces objectifs".
Le secrétaire général a également évoqué la question du Soudan.Il a estimé que les deux référendums prévus en janvier dans le pays "seront d'une importance critique pour la paix et la sécurité dans la région et au-delà".
"Le dossier du Soudan sera l'une des premières priorités.C'est la raison pour laquelle je convoque une réunion de haut niveau sur le Soudan" le 24 septembre prochain.
"Je suis encouragé par le fait que le président (Barack) Obama en personne y participera.J'apprécie son leadership et son engagement", a-t-il dit.
"Je travaillerai étroitement avec l'Union africaine et les pays clés comme les Etats-Unis, la France le Royaume-Uni, le pays influents qui peuvent contribuer à l'amélioration de la situation", a-t-il dit.
"Je suis également très inquiet de la situation au Darfour et de la situation humanitaire.Nous devons fournir plus de travail humanitaire", a-t-il encore dit.
Interrogé sur une éventuelle visite au Darfour, le secrétaire général de l'ONU a expliqué: "Je vais voir quand et comment je pourrais y aller.Il y a une certaine sensibilité politique et des contraintes pratiques sur lesquelles je ne souhaite pas m'étendre", a-t-il dit.
A propos de la Somalie, M. Ban a indiqué qu'il fallait "renforcer la capacité du gouvernement de transition, les forces nationales et la police".
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