Le gouvernement sud-africain a annoncé vendredi vouloir réviser son projet de loi controversé sur la protection de l'information pour prendre en compte les critiques formulées par les défenseurs de la liberté de la presse.
"Nous avons l'intention de répondre aux inquiétudes liées aux définitions trop larges et floues contenues dans la loi", a déclaré au Parlement le ministre de la Sécurité d'Etat, Siyabonga Cwele.
Le projet de loi, destiné à protéger les informations sensibles, prévoyait d'autoriser la classification des données ayant "un intérêt national" et des "informations commerciales".Les publier serait devenu passible de peine allant jusqu'à 25 ans de prison.
Le ministre Cwele a reconnu que ces termes étaient "trop vagues" et annoncé qu'ils seraient retirés du texte définitif.
"Les domaines d'information que nous voulons protéger doivent être clairement identifiés et expliqués", a-t-il admis, en expliquant que la loi protègerait uniquement les informations déjà classifiées aujourd'hui et celles "liées à la sécurité d'Etat, le renseignement et la défense."
L'annonce du projet initial avait soulevé une levée de boucliers de médias locaux, étrangers, d'organismes de défense de la presse et de nombreuses personnalités, comme les écrivains Nadine Gordimer ou André Brink.
Ses détracteurs craignaient qu'elle ne serve à museler les journalistes d'investigation, et notamment les enquêtes sur la corruption des hauts responsables du pays.
Par ailleurs, le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), milite pour la création d'un tribunal des médias, qui suscite également de fortes inquiétudes.
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