La Guinée-Bissau risque de virer vers l'anarchie tant qu'une solution n'aura pas été trouvée, notamment pour contrôler l'armée, a affirmé vendredi le président nigérian Goodluck Jonathan à l'ouverture d'un sommet extraordinaire organisé à Abuja.
M. Jonathan, qui préside la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), a souligné que le meurtre l'année dernière du président Joao Bernardo Vieira avait ajouté à l'implication des militaires dans la vie politique en Guinée Bissau.
"Cet acte, a-t-il dit, a été le summum d'une culture d'impunité qui est devenue un fait patent dans la politique du pays", a-t-il dit.
Malgré des élections destinées à désigner un successeur à Vieira "il est dommage de dire que la sécurité en Guinée Bissau est restée précaire avec pour conséquence de dégénérer en situation d'anarchie" a-t-il ajouté.
"La Guinée Bissau ne peut porter ce fardeau seul, elle ne pourra surmonter ses problèmes d'instabilité et ses difficultés économiques sans un soutien actif", a ajouté le président nigérian.
En mars 2009 le président Vieira et son chef des armées ont été assassinés puis il y a six mois, le chef adjoint de l'armée, le général Antonio Indjal a dirigé une rébellion au cours de laquelle il a arrêté et menacé de tuer le premier ministre Carlos Gomes et renvoyé son supérieur.
Le gouvernement a demandé qu'une force de 600 hommes venue de l'étranger vienne l'aider à restaurer la sécurité dans ce petit pays devenu un point de passage pour le trafic de drogue.
Selon le président Jonathan, la Cédéao est capable de déployer cette force mais son succès est lié à une réforme des services de sécurité.
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