Libération du prêtre français enlevé au Cameroun mi-novembre

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PARIS (AFP)

Le prêtre français Georges Vandenbeusch, enlevé mi-novembre au Cameroun par le mouvement islamiste nigérian Boko Haram, a été libéré et va être rapatrié en France, a annoncé mardi le président François Hollande, sans dévoiler les circonstances de sa libération.

Le chef de l'Etat a remercié, dans un communiqué, "tous ceux qui ont travaillé sans relâche à cette issue, notamment les autorités du Cameroun et du Nigéria" et "particulièrement le président (camerounais) Paul Biya pour son implication personnelle".

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, se rend à Yaoundé, capitale du Cameroun, pour accueillir le père, a-t-il ajouté.M. Fabius a lui-même précisé sur RTL qu'il allait "le ramener dans la nuit à Paris, où François Hollande l'accueillera".

Le prêtre, âgé de 42 ans, avait été enlevé dans la nuit du 13 au 14 novembre par une quinzaine d'hommes armés dans l'extrême nord du Cameroun,  le même secteur où sept Français - dont quatre enfants - avaient été kidnappés le 19 février 2013, également par l'organisation Boko Haram. 

six Français Les ravisseurs avaient très rapidement conduit le père Georges au Nigeria voisin, d'après plusieurs témoignages.

Les circonstances de sa libération restent à éclaircir.

Selon une source diplomatique française, le prêtre "a été libéré aux premières heures de la matinée dans le nord du Cameroun".De son côté, l'armée nigériane a fait savoir par l'intermédiaire de son porte-parole, le général Chris Olukade, qu'elle n'était pas impliquée dans sa libération.

Une source proche des services de sécurité camerounais avait indiqué mi-décembre que des négociations étaient menées à travers des intermédiaires camerounais, proches des ravisseurs.

Sa libération ramène à six le nombre de Français retenus en otage dans le monde.

"Grande force de caractère"

Sollicitée, la famille du père Georges et les responsables du diocèse de Nanterre (Hauts-de-Seine), où le curé a officié pendant neuf ans avant de s'envoler pour l'Afrique, n'ont pas souhaité s'exprimer dans l'immédiat.

Très discrets depuis l'enlèvement, ses proches avaient salué, dans un entretien à l'AFP mi-décembre, la bonne collaboration entre les autorités françaises, nigérianes et camerounaises."Nous comptons sur la grande force de caractère, la grande résistance physique de Georges pour l'aider à traverser cette épreuve", avait déclaré Sophie Vincent, une cousine du curé qui a perdu à l'âge de sept ans ses parents, victimes d'une noyade.

Un comité de soutien avait été créé et une veillée de prière était organisée chaque jeudi soir dans l'ancienne paroisse du prêtre, l'église Saint-Jean-Baptiste, à Sceaux.

Le monde politique n'a pas tardé à se féliciter de sa libération, le président de l'UMP, Jean-François Copé, et la maire (PS) de Lille, Martine Aubry, exprimant notamment leur "immense joie".

Le père Georges officiait au nord du Cameroun depuis 2011 dans le cadre d'un échange de prêtres entre diocèses.

Le Quai d'Orsay l'avait alerté à plusieurs reprises sur la dangerosité de la zone et l'avait exhorté à partir, mais le prêtre catholique avait décidé de rester."Les combats contre la secte islamiste (Boko Haram) font rage juste à côté (...) mais mon travail ici est passionnant", écrivait-il peu de temps avant son enlèvement à ses anciens paroissiens de Sceaux.

Le groupe Boko Haram a été placé en novembre sur la liste des organisations terroristes des Etats-Unis.Il revendique la création d'un Etat islamique dans tout le nord du Nigeria, majoritairement musulman.

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